Le CDI comme espace d’auto-imprégnation culturelle ?

Je poursuis ma réflexion de la semaine dernière sur les puzzles au CDI.
La question était : "Permettre aux élèves de jouer, dessiner, colorier, ou faire des puzzles à chaque fois qu'ils viennent au CDI, les fait-il se tourner naturellement et irrépressiblement vers la lecture ?"

J'aimerais beaucoup pouvoir dire oui.
Cela serait très pratique d'avoir une sorte de "méthode sans effort" pour imprégner les élèves non lecteurs de molécules de lecture.

Malheureusement, dans les faits, on observe qu'on fait "juste" plaisir aux élèves (ce qui est bien !), mais que si on retire l'objet de leur désir, alors qu'ils ne venaient que pour ça, ils ne viennent plus, comme mes élèves de la semaine dernière.
Par contre, au passage, on s'est donné du travail et on a un peu plus pesé sur notre charge mentale, détournée de nos missions de profdoc (ce qui est moins bien).

Réac, la profdoc ?
Je vais vous raconter une petite histoire.

Puzzle ou pas puzzle au CDI ? Où mettre le curseur du "tiers lieu" ?

Pendant la pause du midi avant les vacances de Noël, j'ai ressorti des vieux puzzles que j'avais un peu laissés de côté.
A la rentrée de janvier, on me les a redemandé.
Logique.

Et là, j'ai été prise à mon propre piège : j'avais fait une exception spontanée à mon règlement, or il ne faut JAMAIS faire d'exception !!
Prise au dépourvu, j'ai inventé une nouvelle règle ; les puzzles, c'est les midis avant les vacances seulement.

Les élèves demandeurs ont fait demi-tour, plus du tout intéressés par le CDI.
Du coup, j'ai réfléchi à la suite.

Alors on en fait, des puzzles, ou on n'en fait pas, le midi au CDI ?
Autrement dit, est-ce que j'ai envie de voir se radiner tous les midis des élèves qui ne viennent que pour faire des puzzles ?

Mettre les romans en boites

Des boites, j'en ai de toutes les formes, matériaux, couleur ou taille !

J'ai eu ma période verte : 

 

Ma période fait-maison :

Ma période mixte, moitié bois, moitié plastique (le reste en fait-maison, on va pas gâcher !) :

Je dois m’embourgeoiser, j'ai eu envie d'investir un peu plus dans du "beau au bois". Parce qu'on ne va pas se le cacher, c'est ce qui rend le mieux.

Au départ, c'était pour valoriser le rayon "Egalithèque" qui commence à prendre forme, et dont je vous recauserai prochainement. J'ai beaucoup étudié tout ce qui se fait, et ce qui était possible compte tenu de mon petit espace déjà bien rempli.
J'ai déjà les livres, des idées de catégorisations, mais je voulais qu'il se voit, que ça attire l'oeil, et qu'on ait envie de tourner autour. Et que ce soit surtout pas triste !
J'ai opté pour une égalithèque centrée sur l'égalité filles-garçons, élargie aux thèmes de l'adolescence. Je me suis inspirée de l'égalithèque d'un collège du 95, dont j'aime beaucoup l'approche. Mais j'attends de lui demander son autorisation pour en reparler ici plus longuement.

J'ai d'abord regardé les catalogues. Ah ah ah, la rigolade, les tarifs !
(Je vous mets quelques modèles tout en bas, parmi ceux qui m'ont inspiré mes bidouilles)

Puisque je ne peux pas passer mon budget livres dans un seul meuble, je me suis dit que finalement, ce n'était souvent que quelques boites, avec des planches ! C'était pas si sorcier !

Alors j'ai essayé de les reproduire en construisant un meuble à plusieurs étages, avec tout ce qui me tombait sous la main : vieux panneau d'affichage de la réserve et autres bouts de planche, boites de conserves de la cantine (toujours utiles à avoir !)

Là, un de nos essais avant d'aller faire les courses,
pour savoir combien de boites acheter, et quelle taille de planche mettre.

Donc une fois mes essais au CDI faits, direction un magasin de bricolage, pour continuer mes essais, cette fois par terre dans les travées. Évidemment, j'avais pris des livres avec moi pour vérifier les tailles !

 

Mais à l'arrivée, une fois mis en place avec des belles planches de bois, les élèves regardaient ça d'un oeil circonspect, et pas très sécurisé.
Et moi, je ne voulais pas fixer le tout, parce que sinon, c'est impossible à ranger pour le ménage des petites et grandes vacances.
Et puis je voulais que ça reste très modulable. Si on veut que les élèves les regardent, il faut que ça change de forme, que ça disparaisse, que ça revienne plus haut, plus large, ou ailleurs.

On aperçoit derrière ma construction l'affiche de l'Egalithèque d'un collège du 95, que j'ai honteusement récupérée en attendant d'en créer une. Désolée !

Quand j'ai vu leurs têtes, et que j'ai imaginé un élève s'appuyant dessus en faisant tout tomber sur le lecteur en dessous, j'ai admis que je ne suis pas faite pour être menuisière et je me suis contentée finalement d'un truc plus basique.
Voilà ce que ça donne :

Beau, mais pas trop cher : 10 euros la petite, 13 euros la moyenne.

Tout ça pour ça, ça méritait franchement pas un billet !

Je suis quand-même ravie de mes essais, ça rend bien, on s'est bien amusés avec les élèves, et ça m'a permis de lancer cette idée d'Egalithèque, de bouger quelques meubles, de demander l'avis de plein d’élèves pour l’aménagement.
Ils seront peut-être plus attentifs à mes futures modifs.

Juste pour le plaisir de me dire que j'ai économisé plein de sous, voici quelques modèles parmi ceux qui me faisaient rêver au départ (des boites et des planches, franchement, non ?) :

1100 euros TTC chez
https://bcinterieur.fr/podium-emma/p/69806/116302

2300 euros TTC chez
https://bcinterieur.fr/tour-dexposition-labyrinth/p/73209/119437

 

2800 euros TTC chez
https://shop.wf-education.fr/bibliotheques/4227181.html

 

Billet dédicacé à mon papounet, aussi à l'aise avec du bois qu'avec un disque dur ou des plants de tomates, et qui ne va pas manquer de me mettre en boite moi-aussi quand il lira mes bidouilles de bricoleuse en carton !

Bécassine au pays des livres documentaires

J'ai l'habitude de mettre sur les étagères des présentoirs sur les espaces libres sur les tablettes, pour mettre en valeur certains livres documentaires.
Je le fais par habitude, sans doute parce que je l'ai appris comme ça à mes débuts, et parce que c'est aussi ce qu'on voit en bibliothèque.

Vous allez dire que jusque-là, il n'y a rien qui justifie d'en faire un billet !

Et bien figurez-vous que j'ai visité pendant les vacances une bibliothèque spécialisée pour enfants (oui, je sais, mes loisirs sont un peu spécifiques...), et que j'y ai repéré une manière de présenter les livres à laquelle je n'aurais pas pensé !

En avant pour l'aventure !

L'implicite en bibliothèque : 2ème billet pour un maximum d'explicitation !

Là où certains prennent 1h pour présenter le CDI, moi je fais durer le plaisir, jusqu'à ce qu'ils s'y sentent tellement comme chez eux que je n'ai plus rien à leur dire jusqu'à la 3ème, et que je peux aller couvrir des livres tranquillos sur mon beau petit bureau !
Je passe donc pleiiiin d'heures en 6ème sur la présentation du CDI, de son fonctionnement, de ses activités.

Explicitons au passage les raisons de ce choix : depuis que j'ai entendu par mes ministres que l'EMI était le fait de tout le monde, et que je n'étais pas devant les élèves (je sais, je la remets souvent, mais je ne sais pas pour vous, moi, c'est toujours pas passé), je consacre mes séances 6e au CDI, et pas à l'EMI !
C'est pas complètement vrai, puisqu'une fois qu'on a terminé avec le CDI, on passe à la lecture, aux BD, aux mangas (ah, c'est toujours pas de l'EMI ?) et enfin à la presse et au travail des journalistes, avec un peu de vocabulaire du web, et un zoom pub/info en toute fin d'année, qui nous fait aborder les influenceurs.
Si EMI il doit y avoir, c'est en dehors de mes heures quinzaine "à moi", sur les heures des collègues, quand ils me sollicitent (ou pas). L'EMI l'affaire de tous !

Et bien même si beaucoup de choses sont déjà affichées pour lutter contre l'implicite (sujet déjà abordé en 2017 avec "Soyons explicite"), j'ai vu qu'il fallait aussi prévoir une vraie activité consacrée à ces implicites, pour que les élèves s'approprient les lieux.
L'affichage ne suffit pas : lire un affichage est déjà une pratique sociale implicite, rattachée à certaines catégories d'élèves, ceux qui sont à l'aise avec l'écrit et les règles sociales.
Alors je consacre quasiment 1h à ce qui ne coule pas de source : l’implicite en bibliothèque.

Allez, explicitons l'implicite !

"Ceci est un profdoc qui risque de vous mettre très bientôt dehors !"

Ô mon burô-oh-oh-oh !

C'est le plus beau des bureaux !!

Je les vois, les moqueurs ! Mais lisez plutôt !
Et vous verrez qu'un bureau peut en cacher un autre, chacun avec ses usages.

Des ateliers 6e avec des belles finitions !

Après le rallye de découverte des élèves (jetez un coup d'oeil au sommaire de l'année, si vous voulez vous y retrouver dans les méandres de mes ateliers 6e, moi-même, j'avoue...), je vais aborder les premiers ateliers sur les classements. J'avais fait un billet pour présenter les deux ateliers.

Je ne change rien au contenu du 1er atelier, les fiches de questions-réponses restent identiques, mais les finitions sont plus propre.
J'avais envie de faire des trucs moins bricolés moches avec des feuilles de récup...

Mes enveloppes de récup ont donc laissé la place à des enveloppes en origami, qui renferment les réponses (ça évitera qu'ils ouvrent l'enveloppe sans lire que c'est les RÉPONSES, bon sang de bois !!).

Voici le tuto trouvé sur Pinterest (impossible de vraiment retrouver l'auteur) :

J'ai testé plusieurs modèles de pliages, celui-ci a été ouvert et refermé très facilement par mes testeurs, donc je l'ai adopté.

L'atelier pliage des réponses

Puis j'ai mis le tout dans une belle valisette en plastique récupérée (il y avait des cassettes vidéos d'EDF dedans !) : les plans sous plastique pour ne pas qu'ils écrivent dessus, les feuilles de questions, et les triangles-réponses.

Bon, la valisette, c'est pas glorieux de ne pas y avoir pensé avant !

Dans les valisettes :

Le plan

Les questions

La correction dans les jolies enveloppes

L'atelier suivant va être totalement changé, mais son objectif sera le même : découvrir le classement des romans, des BD et des livres doc.

J'ai envie de les faire travailler en équipe, un thème par équipe seulement, leur donner 3 ou 4 photos et leur demander de comprendre le classement de ces documents. Une fois qu'ils auront compris, ils devront se servir des photos pour créer un exposé A3 à la main, pour présenter le classement aux autres. Les meilleures de toutes seront affichées au CDI dans l'année, pour aider les utilisateurs.

Histoire d'au moins faire un exposé, pouvoir parler des beaux titres à la main (maintenant que l'exposé qu'on faisait faire en techno en 6ème, vu qu'y a plus de techno en 6e, ben on le fait plus... bref !)

J'en parlerai prochainement (enfin, si ça marche. Sinon, je ferai semblant que j'ai rien changé...)

Madame, c'est quoi toutes ces couleurs ? C'est pour mieux ranger, mon enfant !

Je suis trop fière !

En fouillant dans tout mon stock de dossiers cartonnés de récup, j'ai réussi à créer 4 lots de 6 dossiers cartonnés de 6 couleurs (à peu près) identiques pour mes 4 classes de sixième (la classe de Segpa n'a pas de dossier) et les 6 tables.

Chaque table a maintenant une couleur officielle, qui va avec le dossier de la même couleur.
J'ai même imprimé des belles étiquettes pour coller le nom de la classe sur le dossier, pour que ça fasse bien propre.
Je me satisfait de pas grand chose, sans doute, mais franchement, ça fait du bien de ne pas se prendre la tête et de faire des trucs simples.

Donc une table
= un numéro (qui sert pour les cartes à jouer au début, mais aussi pour les lancés de dés quand je tire au sort quelle table va répondre)
= une couleur
= une pochette plastique posée dessus !!

Dans chaque pochette, le matériel ! Pour l'instant, il n'y a qu'une ardoise et des cartons de couleurs vert/rouge.
On pourrait imaginer des crayons pour éviter qu'ils sortent les trousses (une vraie plaie, les trousses sur les tables !). Mais comme j'utilise ma "méthode 4 couleurs", il me faudrait 16 crayons par pochette, donc non.

 

Mais pourquoi faire, les cartons vert/rouge, dis, Claire ?
Ah ah, je suis hyper fière de ça aussi !
C'est pour que tous les élèves puissent répondre en même temps à une question :
- Vert : OK, c'est vrai, oui
- Rouge : non, c'est faux, pas d'accord.

Je m'en sers déjà pour des séances sur la publication sur les réseaux sociaux.
Je vais m'en servir désormais plus souvent, pour les révisions sur les règles du CDI, par exemple.

Je vous en recause, mais là, j'ai de l'origami à faire. Pédagogie, toujours, évidemment !

Tirez une carte et asseyez-vous !

Je ne veux plus faire d'équipes filles-garçons !
A force de lire des romans sur des personnages transgenres, je ne me vois plus dire "Les filles, mettez-vous là, les garçons, par ici".

Je me servais de cette facilité pour les faire s'installer rapidement dans la salle de travail la première fois : "Les filles, vous entrez d'abord, deux par table, pas côte à côte, pas face à face" (réponse : en diagonale sur mes tables de 4, bravo !). Et les garçons prenaient les places restantes. Cela permettait aussi de ne pas couper totalement les équipes par affinité.

Mais ça, c'était avant.
Cette année, j'ai prévu un autre cérémonial, qui ne risque plus de blesser personne. En prime, le hasard est une merveille d'égalité et d'apaisement, et c'est rapide.
Je vais leur faire tirer une carte !

Un espace relaxation dans un CDI : service gadget ou nécessité ?

J'ai lancé en 2018 un espace relaxation au CDI, avec des tapis pour pouvoir s'allonger au sol.

Il a évolué plusieurs fois depuis, pour m’adapter aux difficultés de gestion d'un outil qui m'apparaissait (et m’apparaît toujours) comme indispensable aux élèves, mais qu'ils ne s’approprient pas :
- soit ils le détournent pour parler ou dormir
- soit ils n'ont toujours pas tilté qu'il existe (et c'est pas faute d'en causer, de le présenter à chaque cours de 6ème pendant un trimestre, et d'en parler à d'autres occasions, en direct ou par messages Pronote).

Dommage, mais révélateur des types de difficultés qu'on rencontre de plus en plus dans l'organisation d'activités péri-scolaires au collège.

N'attendez pas de ce billet autant d’enthousiasme que lors de sa première écriture il y a 5 ans. Je vais de désillusions en désillusions, avec ce truc ! C'est moi qui vais finir par m'allonger sur ces fichus tapis, si ça continue !
D'ailleurs, tiens, je n'ai presque pas envie de mettre d'illustrations cette fois, je ne suis pas d'humeur folâtre.

Pour bien vivre au CDI : une grande liberté dans un cadre très organisé. Une ruche, quoi !

Nous sommes quelques-uns à vivre de temps en temps ce genre de moments délicieux.
Mais qui n'a pas entendu, de la part d'un collègue qui entre dans un CDI blindé et silencieux : "Ah, tu as de la chance, ils sont calmes ici !"

Ceux-qui-savent savent bien que ce n'est pas un effet miraculeux de la lecture ! (même si cela y concourt en partie, mais en partie seulement. On sait aussi qu'une classe qui lit, ça peut aussi être très, très bruyant !)
A moins d'avoir des élèves extra-terrestres, cette situation idyllique a comme origine des tas de conditions.
Je vais vous donner ici ma recette personnelle. A adapter selon son caractère, ses limites personnelles, ses objectifs, et le profil de ses élèves. Et parce que c'est un peu long... et bien je vous en ai fait une version A4.

Ma CPE compare souvent le CDI à une ruche. Je vais donc filer cette métaphore.
Cool, c'est moi la reine !

Heureuse comme une reine !

Les clubs pré-Covid sont morts. Vive les nouveaux clubs !

Comme pour beaucoup de profdoc, les clubs font partie intégrante de mon quotidien. J'en ai toujours fait, et je ne me vois pas arrêter, même quand tout s'écroule autour de moi.

J'en ai parlé dans un billet sur le site Docpourdocs en 2013 Les clubs-CDI dans un collège, une drôle de cuisine ! et dans un article pour Inter-CDI en 2019 Les jeux au CDI, une bonne stratégie
J'en parle aussi sur ce blog de temps en temps, dans les rubriques "Des jeux ? Des clubs ?".

Après plusieurs années de protocoles sanitaires plus ou moins restrictifs, des habitudes se sont perdues, puis retrouvées en partie, sur fond de nouvelles contraintes, notamment liées à la cantine.
De ces contraintes, sont sorties des améliorations. Pour les élèves, sans doute, mais surtout pour moi.
Et comme il va me falloir tenir jusqu'à 66 ans, hein, ce ne sera pas du luxe !

Je vais faire un peu le point de la nouvelle formule.

The Prince and the Pauper by Mark Twain.

Et une, et deux, et trois étoiles !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas bougé des trucs au CDI !
Je me suis attaquée cette quinzaine aux romans.
Et pourquoi ça, me demanderez-vous ?
Et bien tout simplement parce que j'ai aidé une élève de 6ème à chercher un roman fantastique pas trop dur.

Pleine de morgue professionnelle et d'assurance, je me suis dirigée vers le rayon SFFF (ben oui, c’est moche, mais c'est l’appellation dans certaines bibli ! Pour l'instant j'ai les 3, j'arrive pas à trancher : Imagination / Imaginaire et SFFF).

Et là, et bien : RIEN !
Rien ne me tombe sous la main !!
Mais où sont les livres faciles dans ce rayon ?
Et comment les petits lecteurs peuvent-ils s'y retrouver  ?
Beaucoup de gros livres, les autres sont perdus, et même certains fins sont compliqués.

Au secours, Super Mario !

Non, je ne perds pas la boule en cette fin d'année trépidante. J'ai juste demandé aux élèves leurs références culturelles en guise de signalétique.

Au CDI, on prend nos marques avec le Covid !

Le terrain de bataille commence à être un peu plus équilibré, on dompte peu à peu la bête !
On peut brasser, mais il faut tracer.
Et accessoirement, continuer à ne pas tomber malade, donc on évite de se coller les uns aux autres et d'être 70 dans la pièce !!

Les 18 derniers mois ont surtout fait du mal à la lecture et à l'autonomie des élèves. Pas de clubs, pas de mélanges, pas d'accès libre. Des emprunts surtout chez les élèves qui lisent les affiches, les mots Pronote, et qui sont vraiment à la recherche de lecture. Donc pas la majorité de mes élèves...
Cette année, je voulais donc mettre l'accent sur la lecture et l'autonomie, quitte à sacrifier d'autres activités. Comme le jeu, pourtant habituellement omniprésent dans mon quotidien.
Tu voulais jouer ? Prends un livre !

Un petit billet de chiotte !

J'ai pas pu résister, désolée !😜
Grâce au Covid, j'ai développé une organisation d'enfer pour les midis. Et du coup, je reprends des idées pour d'autres moments.

Par exemple, les allers-retours toilettes !

CDI-Drive, des cailloux dans les roulettes !

Le 11 septembre, je faisais part de ma perplexité face à la liste des difficultés liées à l'organisation d'un prêt différé type Drive.
Le 02 octobre, j'avais trouvé quelques réponses, et un semblant d’organisation, ça roulait à peu près !

Ce matin, je suis un peu désabusée avec ma caisse Drive pleine de réservations que personne n'est venu récupérer.

CDI-Covid version 4, nov 2020 : ou comment faire circuler les nourritures non essentielles ?

Il y a eu le CDI confiné, le CDI "déconfiné mais fermé", le CDI "réouvert mais un peu fermé quand-même".
Voici le CDI "à nouveau presque fermé mais on a des idées et on garde le moral". 😀L'occasion de s'amuser un peu à décliner sous les formes de restauration. Bon appétit !

Le casse tête de la lecture sur place : l'occasion de faire encore mieux qu'avant ?

Si nous devons passer les livres lus sur place en quarantaine de 24h, il va falloir sacrément s'organiser.
Je montrerai ici mes caisses et la signalétique dès que je m'en serai sortie... J'ai pour l'instant juste une vision mentale, et elle est pas triste !! On va y aller doucement. Je reprendrai le prêt QUAND j'aurai trouvé une nouvelle organisation, y'a pas le feu au lac. Et la rentrée, c'est lundi !

Mais on doit aussi changer les habitudes de lecture. Sinon, bonjour les centaines de livres partout ! Quelques pistes.

CDI-Drive, ça roule !

Je crois que le Drive est bien parti, après quelques semaines de flou voire de flottement :
- les élèves vont-ils se saisir de cette possibilité ?
- vais-je arriver à tout gérer ? (cf toutes mes questions)

Les élèves sont de plus en plus nombreux à réserver, et ils ont l'air de commencer à comprendre comment on fait.

ça marche comme sur des roulettes !!

Enfance, autonomie et sécurité sanitaire : mélange non miscible

Dans le billet précédent, je vous ai fait part de mes grandes difficultés à assumer matériellement la réservation esidoc ouverte à tous les livres, pour pallier la quasi fermeture du CDI. Je ferai une MAJ avec les idées trouvées quand ça aura un peu avancé.

Et encore avant, je vous avais détaillé mes premiers essais tâtonnants, avec mises à jour façon feuilleton.

Et bien, au vu de mes bêta-tests (crash tests, en l’occurrence !) de la semaine passée, avec quelques classes entières au CDI, j'ai fait également le constat vendredi soir que l'organisation que j'avais choisie pour les heures d'étude était absolument impensable.

J'ai la triste impression, après quelques accueils de classe au CDI, qu'il va m'être totalement impossible d'assurer la sécurité sanitaire, ni pour moi ni pour les élèves : gel +ou- correctement mis, masque n'en parlons pas, on touche à tout, on s'aggroupe... Pas glop !!

— Clairementdoc (@clairementdoc) September 11, 2020

La nuit (blanche) portant conseil, voici mon retour à la raison. 

Ouais, on n'est pas rendus, camarade !