Les collègues du 37 m'ont invité dernièrement à partager mon expérience des jeux au CDI, lors d'une journée de formation.
C'était l'occasion pour moi de formaliser davantage ce que j'ai retenu de toutes ces années à intégrer des jeux dans le fonctionnement du CDI, que ce soit pendant les heures d'étude, le midi ou pendant les cours. Je parle souvent ici de ces expériences (voir la rubrique).
J'ai créé pour l'occasion un diaporama support, dans lequel vous retrouverez une liste de questions à se poser, des ressources et des idées pour se lancer.
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Bref résumé :
J'ai fait d'abord la liste des questions qu'il faut à mon avis se poser, parce que TOUS les choix et TOUTES les contraintes ont des conséquences. Et je les passe ensuite en revue :
Si je devais résumer mes objectifs en quelques mots :
1- Bienveillance avec les élèves "moins lecteurs", pour qu'ils se trouvent légitimes au CDI, à leur place
2- Réussir à garder sans se fâcher ceux qui n'ont pas les codes des bibliothèques (ils se taisent et se calment sans s'en rendre compte, donc sont moins punis ou exclus, ce qui joue à la fois sur mon stress et sur le point 1 !)
3- Le tout en restant gérable matériellement pour moi
4- Sans mettre en danger l'identité du lieu et mon statut de professeur (hein, c'est pas le moment de donner du mou... Et puis il n'est pas franchement utile non plus de rajouter une couche au mille-feuilles...)
5- Pour contribuer à mettre en place un CDI qui rend autonome, libre et actif !
Cette position est la mienne compte tenu de mon contexte professionnel et de mes objectifs pédagogiques et éducatifs.
Un autre profdoc fera d'autres choix, tout aussi légitimes, s'ils répondent à des contextes différents.
Le tout est d'être en accord avec soi-même.
Et un peu aussi avec les missions d'un profdoc...
Personnellement, je fais un club-jeux au foyer une fois par semaine, parce que j'aime encadrer les élèves sur d'autres types de jeux. Je pense qu'ils en ont besoin aussi, mais je préfère changer de lieu et de casquette pour aller les amuser.
Et je n'évoque pas les Sérious Game, Escape Games ou activités LearningApps. Leur cas est à part, ce sont des outils de ludification de la pédagogie, et pas le détournement pédagogique d'un jeu existant dans la "vraie" vie. Par ailleurs, je commence seulement à tester leur usage, notamment en EMI en 5e (sur place ou à distance), je n'y connais encore pas grand chose.
Pour autant, les questionnements présentés au début du diaporama conviennent aussi, quand il s'agit de se demander quels objectifs on poursuit en les utilisant en cours.
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