lundi 3 février 2020

Liseuses en prêt ?

Il y a maintenant 6 liseuses au CDI, de différentes générations. Il est peut-être temps d'envisager de prêter les plus anciennes.
En adaptant ce que j'avais au départ prévu pour les ateliers autonomes, je les montre maintenant à toutes les classes de 6e. J'en profite pour parler des droits d'auteurs, et des effets de la lumière bleue sur le sommeil, en montrant le 1jour1actu sur l'importance du sommeil.

Certains m'ont demandé s'ils pourraient les emprunter.
J'ai d'abord répondu non, et puis j'ai réalisé que je venais de leur dire que c'était pratique pour les livres longs et lourds dans les cartables, donc pas très cohérent !

J'y ai re-réfléchi, et je me suis dit que cela pourrait résoudre du même coup mon problème de place.
Voici ce qu'a été mon raisonnement.


Pour l'instant, il n'a que quelques epub gratuits sur ces liseuses, je n'ai encore rien acheté.

Raison 1 : par flemme de comprendre comment on fait !
Pendant longtemps, on n'a pas eu le droit d'en acheter en tant que collectivité. Et depuis que c’est possible, on m'a dit qu'il faut un numéro de je ne sais pas quoi, à demander à je ne sais pas qui : je n'ai absolument rien compris.
Je suis passée rue Broca pour la première fois la semaine dernière !
Et puis l'epub, je le met sur laquelle des 6 liseuses ? Une seule ou plusieurs ? Quid des droits acquis lors de l'achat d'un livre numérique ?
Flemme, vous dis-je !

Raison 2 : psychologique !
J'avoue que j'ai encore du mal à payer quasiment le même prix un livre papier que l'on peut poser et montrer, et un epub qui se rajoute à une liseuse déjà bien remplie, et qu'on ne peut lire pour l'instant que sur place. J'ai l’impression que c'est de l'argent mal utilisé.

Alors suite à la demande des élèves, j'ai mis de côté la raison 1, et j'ai cherché une idée pour contrer la raison 2.

J'ai commencé à me repencher sur la question, et je suis tombée sur le pages 6 et 7 de ce document.
Faut être motivé ! Je n'ai pas encore tout compris (euphémisme !).
Et j'ai trouvé sur le site de ma librairie la réponse à une de mes questions :
Bon apparemment, je peux mettre le fichier sur plusieurs tablettes


Et c'est là que j'ai pensé à un truc, histoire de retrouver une motivation après ces recherches qui commençaient à me courir un peu : je pourrais acheter en papier le tome 1 d'une longue série (ou plusieurs exemplaires comme je le fais déjà, pour que ça tourne davantage), et acheter les tomes suivants en epub !!

Inconvénients des séries longues en papier : 
- ceux qui demandent la suite d'une série sont peu nombreux, donc ces livres ne sortent pas souvent, donc ce n'est pas des achats très rentables si on pense à la place qu'ils prennent dans les placards, au temps passé à les équiper, et au coût du plastique.
- les "suites de longues séries" c'est souvent lourd. Un élève qui décide de lire une série va donc porter pas mal de kilos
- les gros volumes se retrouvent plus tassés dans les cartables que des petits livres, et reviennent souvent abîmés. Et quand c'est abîmé ou perdu, pas le choix, il faut racheter, sinon toute la série ne sert plus à rien.

Oui, mais, inconvénient du prêt de liseuse :
- prêter une liseuse, c'est prendre le risque que la liseuse revienne abîmée ou ne revienne pas.

Contre-arguments :
- Si je limite le prêt aux longues séries, je trie un peu le public. Leurs emprunteurs sont des gros lecteurs, en général des habitués, donc on limiterait les risques à leur prêter du matériel.
- Rien n'oblige d’ailleurs à prêter à tous les élèves qui demandent. Il n'y a pas de drame éthique à ne les prêter qu'à des élèves qu'on connaît bien, et en qui on a confiance. Tant pis pour l'égalité, il y a des fois où les élèves peuvent comprendre qu'on ne peut pas confier un appareil coûteux à quelqu'un qui nous ramène des chewing-gum dans ses bouquins !
- Si je choisis d'acheter des séries empruntées par les "grands", cela induit du coup un certain profil de lecteurs, me permet de connaître les élèves, et d’avoir des élèves plus responsables.
- A ceux qui voudraient lire des epub libres de droit, mais à qui on ne voudrais pas prêter le matériel, on peut toujours leur donner le mode d'emploi pour qu'ils les téléchargent sur smartphone ou tablette.
- Je ne ferai le prêt que si j'ai eu un parent au téléphone pour lui expliquer, et pourquoi pas faire signer à l'élève un petit contrat de prêt
- Si je prête les plus anciennes liseuses, c'est pas non plus un drame si elles reviennent abîmées, vu qu'elles sont déjà un peu reléguées au fond d'un tiroir !
- Et pour encore moins de risque, on peut même envisager d'acheter deux belles pochettes bien hermétiques et un peu rembourrées, si on prête deux liseuses.

Autres avantages, en plus du gain de place et de temps :
- si l'élève est vraiment accroché, au lieu de revenir tous les deux jours demander la suite, il garde la liseuse 1 mois ou davantage, le temps de terminer la série. Cela évite les manipulations de livres pour nous, et pour lui
- et cerise sur le gâteau : s'ils ont la suite sous la main, ils la liront sans doute plus facilement que s'il faut passer la chercher, non ?

Alors, c'est parti !
Je commence par la saison 2 du Manoir de Brisou-Pellen. J'ai déjà acheté les 6 tomes de la saison 1, je sens que la saison 2 va être dématérialisée !
Le petit meuble à séries, déjà bien plein !

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Pour les protéger, une boite rigide pas trop épaisse avec une mousse protectrice à l'intérieur? ça éviterai une partie des chocs. J'ai beaucoup transporté (feu) ma kobo et malheureusement, même avec une housse ce n'était pas suffisant. Pour mon kindle, j'ai opté pour la boite tup' et jusqu'à présent tout va bien!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Très bonne idée, la boite plastique. Et pas cher.
      Avec la pluie qui vient de tomber, quand je vois la tête de leurs sacs, je me dis que je donnerai bien une boite hermétique à chaque livre prêté...

      Supprimer