PREMIER PROJET SCIENTIFIQUE : une table au CDI avec une énigme.
Le premier est arrivé un jour avec une boite et une consigne. Mes "Z" lui ont créé une table spéciale Enigme scientifique. Et depuis, on a déjà vidé 5 fois l'urne des réponses !Notre première énigme, une expérience amenée à devenir pérenne |
A gagner ? Des fraises Tagada, en nombre différent selon la qualité de la réponse :
- bonne réponse : 1 fraise ou bien davantage selon la taille de l'équipe qui a réfléchi et la qualité de la réponse
- bien écrit, sur une vraie feuille et pas un bout de page déchirée : une fraise en plus !
- pas de nom : ben, pas de fraise, évidemment...
La recette du mois : des fraises pour donner la pêche ! |
Cependant, devant la pauvreté extrême des démarches (et le souk autour de la table aux récrés) on a décidé d'une stratégie :
- on a prévu de rajouter progressivement des indices/aides. Aujourd’hui, on a mis : "Vu vos phrases, on préfère autant que vous fassiez un dessin !!"
- on a essayé de modeler les consignes de manière à les obliger à réfléchir vraiment, et pas à essayer de deviner
- on a créé un règlement (du genre pas plus de 3 élèves autour de la table, parce que cela devenait n’importe quoi)
Et on espère au fil des énigmes créer des habitudes de réflexion, de lecture de consignes, de collaboration entre eux (un paquet de tagadas, ça se partage !).
DEUXIEME PROJET SCIENTIFIQUE
Des exposés sur 2 ou 3h en 5e, avec des demi-groupes, pendant que l'autre demi-groupe fait une manip impossible à faire en classe entière.Du coup, je vais réussir à passer le BA-ba de ce que je faisais l'an dernier en 5e. Une classe travaille sur des scientifiques (ils n'ont à leur disposition que des tableaux les représentant, pour les obliger à utiliser la recherche inversée d'images), et les 4 autres classes ont des questions de type "D'où vient la lune".
Explications sur ce nouvel article, plus détaillé.
1er enseignement tiré de ce projet en gestation :
Le collègue qui a 4 classes m'a fait une remarque étonnante : "Mais tu crois que l'administration va bien vouloir ?" "Ben pourquoi ils ne voudraient pas ?" "Parce que ça donne l'impression que je veux me débarrasser de mes élèves."
Et oui, est-ce qu'on s'est posé la question de savoir si nos collègues avaient des scrupules à ne pas prendre leurs classes entières et à nous faire travailler "à leur place" ? J'ai expliqué que c'était maintenant comme ça que c'était prévu, je dois intervenir sur leurs cours (je collabore, comme ils disent), et pendant ces activités, les élèves travaillent à la fois la matière du collègue, mais aussi les parcours, l'EMI en l’occurrence.
Rassuré, il a tout de suite rebondi, en précisant "et puis de toute façon, c'est pas comme s'ils ne faisaient rien, dans pronotes, je mettrai les compétences travaillées."
Il va nous falloir être très psychologues (en plus de "collaborateur d'EMI") pour que les collègues trouvent légitimes de nous laisser leurs élèves. Là où je pensais qu'il ne voulait pas trop perdre des heures de cours, il y avait en fait la peur de passer pour un "mauvais" prof, et de m'exploiter pour son confort.
Deuxième enseignement :
Depuis la rentrée, j'ai entériné sans scrupules trois formules que j'avais évoquées sur ce blog, et qui sont vraiment pertinentes (bien plus que les heures CDI des temps anciens) :- Le cours à la place d'un prof, en stage ou absent. L'heure de cours n'est pas annulée, elle change juste d'intervenant. Lundi, un des profs de physique est en stage. Je prend donc la classe entière pour commencer le projet, et mettre en place les apprentissages info-doc qu'ils devront utiliser lors des heures de recherches suivantes en demi-groupe (recherche image inversée, choix des "bons" sites dans google avec la question des types d'auteurs et de leur légitimité à parler de sujets scientifiques, beau titre avec dafont, capture d'écran). On pourrait imaginer que ces heures soient considérées comme des "heures d'enseignement", et donnent lieu à récupération. Mais ma position est de ne récupérer ces heures que si je dépasse 6h d'intervention de ce type, cf ce billet.
- Quand je n'arrive pas à trouver ce type d'heures, je crée en toute bonne conscience une heure d'étude obligatoire liée au projet, pour ne pas grignoter trop d'heures aux collègues. Par exemple si j'ai besoin de 3h pour la recherche doc, mais le collègue que de 2h pour la manip. C'est aussi une "heure d'enseignement", elle n'est pas facultative pour les élèves, ils en ont besoin pour la réalisation du projet et l'acquisition de compétences. Dans Pronotes, ma principale adjointe indique "EMI-CDI" en transformation de l’heure d'étude. On pourrait mettre "vie de classe" mais ce serait moins lisible, ou créer un cours "projet physique".
- Je crée à l'occasion des heures d'étude avec priorité à une classe. Ils ont une fiche de lecture à terminer, une recherche à faire ? J'accueille en priorité les élèves de cette classe, si c'est prévu avec le collègue qui a donné le travail, ou si je suis impliquée dans le projet (si ce sont les élèves qui me l'apprennent au hasard d'une rencontre sous le préau, comment dire... et bien ils vont voir à la vie scolaire si j'y suis....). Si des élèves profitent de leur priorité, je me consacre à eux, je ne vaque pas à mes autres occupations. S'ils préfèrent aller au foyer, en étude, ou partir chez eux, je ne vais pas les chercher. Je ne pourrai de toute façon pas encadrer toute la classe. Et ce ne sont pas des heures d'enseignement au sens propre, ce sont des recherches encadrées, des aides au travail personnel. Pour ce projet en physique, je prioriserai une heure d'étude pour ceux qui n'auront pas eu le temps de terminer sur les heures de physiques dédoublées.
C'est pas beau la vie ?
Bon week-end !
Ouf, ça va aller mieux ! |
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