Les 6èmes, c'est mieux par petits bouts...

Voici venu le temps des exercices dans ESIDOC en 6ème !

Habituellement, je fais une démo rapide au vidéoprojecteur, puis on se déplace en salle info à l'autre bout du CDI, et ils se mettent en équipe de deux aux ordi. Ils ont des étiquettes à tirer au sort avec des titres de livres, et ils doivent me ramener ces livres.
Je ne l'ai pas fait l'an dernier, parce qu'on n'avait pas accès aux salles info. Ni au CDI, d'ailleurs.
Donc mes souvenirs remontent à deux ans, et j'ai des images d'élèves courant partout pour trouver leurs bouquins, avec moi au milieu, croisant les doigts pour que personne ne rentre à ce moment-là...
Du coup, cette année, les classes de 6ème étant à la fois chargées et assez agitées, je n'avais pas envie, ni l'énergie, de les gérer en classe entière à courir partout sur deux salles.

J'ai donc tenté des ateliers, pour couper la classe en petits bouts : 

1- Quelques équipes aux ordi, mais au CDI et pas en salle info, donc plus près de la salle de travail (pour visualiser, faites la visite virtuelle ;-)
Deuxième effet Kiss Cool : je n'ai pas besoin de réserver la salle info, donc pas besoin d'anticiper.

2 - Le gros de la troupe dans la salle de travail, les fesses sur leurs chaises (ou juste au-dessus, je ne suis pas un monstre !), avec un mot croisé puis une activité à partir de captures d'écran d'Esidoc (pour faire comme si on était sur ordi mais qu'on n'y est pas ! Je l'ai adapté d'un exercice très guidé que j'avais fait en 6ème SEGPA l'an dernier).

Et bien après un moment d'explications plus ou moins long selon les classes, et avec plus ou moins de réussite dans la passation, cela ne se passe pas trop mal. Cela m'a permis de retrouver l'ambiance de travail des beaux jours au CDI, et ça fait du bien.
Je devrais pouvoir tenir plusieurs séances avec ce thème. Ensuite, je reprendrai sans doute le même concept pour les thèmes suivants. Une fois qu'ils auront compris comment ça s'organise, je serais un peu kamikaze de leur inventer encore autre chose...
Je vous détaille tout ça ici, et je ferai, pas du tout logiquement, un rappel des premières séances et de mes "méthodes de travail" la prochaine fois.

Le tableau récapitulatif pour savoir où on en est.

Et ben ça, déjà, ça n'a pas été simple !
Je me suis dit que si je mettais une seule feuille affichée, ça allait faire la queue. J'ai donc triplé la feuille, mais ça a été trop long quand-même de la faire circuler, et je me suis retrouvée avec 3 feuilles différentes, donc pas de vision d'ensemble.

"Couleur de la table" : "Ben, blanche, Madame !" "Couleur du DOSSIER de rangement de ta table, pas du mobilier..."

 

Alors un tableau par table qu'ils garderaient dans les dossiers des tables ? Comment faire alors pour avoir une visibilité des 6 tables ? Mais est-ce vraiment utile d'avoir une vue d'ensemble, si je circule de table en table et que je vois qui doit encore passer aux ordi ?
Je sens le coup venir que je vais mettre les 5 classes à trouver une organisation...

MAJ du 05/12 : 2 classes plus tard, j'avais opté pour un tableau par classe, et 3 classes après, pour un tableau individuel, pour y intégrer les autres ateliers que j'ai créé entre temps.

L'atelier aux ordi

J'envoie des petites équipes de deux aux ordinateurs, avec un bocal d'étiquettes vertes (des titres de romans) et un bocal d'étiquettes jaunes (titres de livre documentaires).

Évidemment, il aura fallu auparavant leur montrer le classement des livres, le système des cotes, et qu'ils aient été familiarisés peu à peu avec Esidoc.
Mais après, il faut les laisser mariner et fouiller partout, et souvent, ne rien trouver du tout. Si on les aide trop vite, ils ne comprennent pas davantage comment le CDI est organisé, et surtout à quoi leur sert le logiciel. Tous les questionnaires du monde ne suffiraient pas à leur faire faire le lien entre les trois : classements, cotes, logiciel.

Faire tourner un chrono comme dans Fort Boyard, pour les récupérer et faire tourner les équipes, même s'ils n'ont rien trouvé. Les allers-retours entre cet atelier et les exercices aux tables leur permet peu à peu de tisser des liens. Bien davantage que toutes les explications collectives qu'on pourrait faire.

3 niveaux de difficulté :
Niveau 1 pour commencer : chaque titre ne renvoie qu'à un résultat, pas moyen de se tromper.
Niveau 2 : plusieurs résultats, ils savent en lisant l'étiquette qu'ils doivent trouver un roman ou un livre documentaire.
Niveau 3 : un thème, à eux de ramener un roman ou un livre doc sur le thème.

Pour plus de détails, voir le billet sur le tirage au sort.

L'atelier 1 aux tables : le mot croisé

Quand ils commencent à bloquer, je ne donne pas les solutions, je leur dis de passer à la suite, qu'ils vont trouver les mots qui leur manquent dans l'exercice d'après, et qu'ils compléteront alors leur mot croisé.

Je leur explique que grâce au mot croisé, leur cerveau a commencé à ouvrir des cases dans leur tête, et que quand ils trouveront la réponse, elle se mettra plus facilement en mémoire que s'ils n'avaient pas un peu cherché avant.

MAJ du 05/15 : j'ai créé un 2e mot croisé avec beaucoup plus de mots, qui est paradoxalement plus facile, parce que certains mots sont plus simples, mais aussi parce que les croisements plus nombreux donnent davantage d'indices de lettres.

Version numérique pour le réinvestissement en travail maison :

L'atelier 2 aux tables : exercice à partir des captures d'écran d'Esidoc

Ben voilà, pas grand chose de plus à dire, ça marche bien, ils aiment et je pense que cela les aide ensuite dans le logiciel.
La dernière colonne me permet de leur mettre une croix si c'est bon. Je me balade avec ma feuille de correction dans la main.

MAJ du 05/12 : aucun groupe n'arrive à faire seul la question 1 des exercices 1 et 2. Soit je la supprime carrément, soit je la simplifie en mettant exactement les mêmes intitulés.

Un petit travail maison pour enfoncer le clou

En travail maison, je leur donne 2 jeux LearningApps. Chaque jeu leur donne la moitié d'un mot, et ils doivent me donner le mot dans le QCM Pronote rattaché au cours, pour que je sache qu'ils ont participé. Je valide alors la compétence "s'investir".

Cliquer pour aller voir les exercices

 

Évidemment, il faut configurer le QCM sans corrigé !!
Devinez qui est la gourde qui a donné aux élèves un QCM rattaché à un cours, avec exécution autant de fois qu'ils voulaient, mais avec corrigé à la fin...
Bref, je progresse peu à peu ! Ceci dit, y'en a qui ont quand-même réussi à se tromper !

MISE A JOUR de fin de journée : c'est pas moi la gourdasse, c'est Pronote qui est pas sympa !! Mes modèles sont bien configurés "sans corrigés". C'est quand on les rattache à un cahier de texte en tant qu’entraînement qu'ils sont automatiquement basculés en corrigés ! Parce que c'est prévu pour que les élèves les fassent en autonomie. Bon sang, tout est à refaire, les élèves qui font le QCM 3 fois et qui ont tout bon à la 3ème, je peux juste leur valider la compétence "Je sais recopier sans erreur un texte simple"... Par contre, on m'explique comment on peut encore avoir faux en l'ayant passé 4 fois ?

 

On remarque tout de suite les filous quand on explique le travail à faire : "C'est le même code pour tout le monde ?" 
Mais à filou, filou et demi : "Ben non, vous pensez bien ! Je le change selon les élèves !"
"Ah zut, dommage !"

Tant qu'ils se trompent à un QCM openbar avec corrigé, qu'ils mélangent moteur et navigateur, internet et intranet, identifiant réseau et identifiant ENT... je suis assez tranquille sur le fait que le pot aux roses ne sera pas découvert avant un moment !!

MISE A JOUR de fin de journée : finalement, certains sont plus finaux que je ne le pensais, il va falloir revoir mes ruses  :-)) Du coup, j'ai modifié mes QCM, pour mettre en correction : "La correction n'est pas donnée ici"... Ils ont donc rouge à toutes les questions, évidemment, et je dois tout corriger manuellement. Joie !

MISE A JOUR du 05/12 : finalement, après avoir relu 10 nouvelles fois chaque tuto et passé du temps sur les forums, j'ai découvert que tant que les élèves n'ont pas cliqué sur "Terminer", ils peuvent réouvrir le QCM, et qu'en se mettant en version Client, on peut de toute façon remettre à zéro les réponses d'un élève. Dorénavant, je peux donc rattacher le QCM à un travail à faire, et configurer pour que les réponses ne soient pas données, mais soient corrigées automatiquement par le logiciel. Ceci dit, on est loin d'imaginer toutes les manières d'écrire un mot de 4 lettres, et je vérifie quand-même les erreurs : la réponse attendue est lama, a priori simple, mais j'ai aussi eu "la/ma", "la ma", "ma la", "mala"... Il reste des tas d'autres soucis, je recauserai QCM un de ces 4 !