vendredi 3 mars 2017

Créer un journal collaboratif avec 1jour1actu

Cette année, au moment du réabonnement à 1jour1actu, j'ai découvert qu'une option était proposée en collaboration avec le site Madmagz.

Cela permet de créer autant de journaux que l'on veut, avec une maquette limitée : une page de couverture, une page de fin (BD et ours), et entre les deux, on met ce qu'on veut, en choisissant entre 4 modèles de pages.

J'ai créé une adresse CDI spéciale pour créer un compte sur internet. J'ai pu ainsi donner les identifiants aux collègues s'ils souhaitent s'en servir de leur côté sans passer par moi.

Pour l'instant, nous avons lancé 3 projets : un journal 6 pages sur une sortie scolaire (EPI 5e architecture et moyen age), un journal 4 pages pour retracer un projet scientifique en 4e segpa, et un journal 4 pages pour un club.

J'ai dans l'idée, vu comment on s'amuse comme des fous avec cet outil, que je vais mettre assez vite les classes de 6e dessus, pour rédiger un journal de leur année, avec un petit peu de chaque classe, les projets, sorties, cours, impressions de début d'année, conseils aux CM2... Cela pourrait être fait en Vie de classe (brainstorming, recherche d'idées, constitution des groupes, démonstration du logiciel) et en français (rédaction et finitions). On pourrait le distribuer à chaque élève de CM2 en fin d'année, en passant par les écoles, ou à la rentrée de septembre. Pour les Portes ouvertes, c'est raté, c'est demain !

Pour ceux qui seraient tentés de se lancer, voici quelques éléments pour démarrer plus en douceur que moi... Ben oui, on a essuyé quelques plâtres.

Préalables

- Prévoir une info (je n'ose plus dire un cours) aux élèves sur les obligations des journalistes : droit d'auteur, droit à l'image
- Si le journal doit être diffusé, prévoir des autorisations parentales (cf exemple rédigé pour notre collège)

Définition du contenu et organisation matérielle


- Brainstorming avec la classe (difficile quand plusieurs classes travaillent sur le même journal) ou entre profs pour prévoir les sujets, le nombre de pages, les modèles de pages choisies, les élèves qui travaillent ensemble. On peut mixer la formule : choisir entre adultes les grands thèmes, le nombre de pages et la maquette, se séparer les pages entre les classes, et ensuite laisser les élèves s’approprier le contenu.

- Nous avons créé un chemin de fer avec 1 post-it par encadré. Le thème était déjà inscrit sur les post-it ou ont été choisis en direct. Les élèves prenaient leur post it, rajoutaient leurs prénoms, et en fin d'heure, recollaient le post-it sur le chemin de fer. Il faut prévoir d'avoir photocopié les modèles de pages possibles en plusieurs exemplaires, pour pouvoir choisir plus facilement :
Document personnel
Notre chemin de fer
- J'ai créé en amont un compte utilisateur par page : page1, page2, page3...
Pour éviter que deux groupes se connectent en même temps, j'ai rajouté un post-it d'une autre couleur sur le chemin de fer. En effet, chaque page ne peut être ouverte que par un seul utilisateur à la fois. Les élèves qui auront reçu l'autorisation de se connecter iront chercher le post-it, qui du coup ne sera plus sur le tableau !
Si vous trouvez ce post-it inutile, imaginez-vous en train de courir entre 12 équipes qui travaillent sur les encadrés devant figurer sur deux pages seulement ! Se souvenir qu'on a dit OK à un groupe pour modifier la page3, c'est mission impossible...

Organisation du travail des élèves


- Pour les textes, j'ai choisi l'option "brouillon à la main" puis mise au propre au traitement de texte. Ne pas les mettre sur le site directement peut être un gain de temps appréciable, puisque du coup, on peut faire travailler tous les élèves en même temps. Le traitement de texte permet en outre de corriger plus facilement (correcteur orthographique + impression plus facile). Dernier avantage et non le moindre : en cas de perte de la page (il y a des bugs, attention !), on a la sauvegarde des textes, il "suffit" de refaire les copier-coller. Le seul inconvénient est que les élèves ne visualisent pas ce que ça donnera dans le journal, ni la longueur nécessaire. Et c'est moins motivant. Il ne faut donc pas tarder à les mettre sur le site.

- Quand on a validé le texte d'un groupe, on peut leur donner l'autorisation d'aller remplir la page sur le site. J'ai mis le lien vers le journal collaboratif dans esidoc. Une fois sur la page, les élèves tapent le nom d’utilisateur de leur page (page1, page2...).

Fin de séance et début de la suivante


On peut imaginer que les élèves n'envoient leur page que quand elle est entièrement terminée.
Inconvénient : des élèves mal intentionnés pourraient entre deux cours aller supprimer le travail des autres, puisque le lien est dans esidoc. Si on donnait le lien via pronotes, le problème serait le même.
Mais comme on tape les textes sur traitement de texte avant de les coller dans le journal, ce n'est pas trop grave tant que la page n'est pas bien avancée.
On peut donc passer le post-it de groupes en groupes, pour que chacun remplisse son petit morceau, pendant les premières heures de travail.
J'ai attendu que les pages soient à peu près terminées pour leur demander de les envoyer. Cela m'a permis de mouliner un pdf intermédiaire pour l'envoyer aux collègues pour qu'ils voient l'avancée du travail et puissent noter les corrections à faire sur les feuilles imprimées.

Par contre, il faut leur demander de bien se déconnecter avant de fermer la page internet.

Au début de la séance suivante, selon l'état d'avancement, on peut mettre directement les élèves au travail, ou, en fin de projet, si les pages ont été envoyées la fois précédentes, on fait un point au vidéo-projecteur.
Je sais, j'ai de la chance, un CDI avec salle de travail, vidéoprojecteur, et ordis en nombre suffisant, c'est pas courant ! Mais avouez que c'est un sacré problème que les conseils départementaux ne sachent pas ce que devrait être un CDI digne de ce nom ! 
On passe en revue les pages pour leur faire prendre conscience qu'ils sont dans un travail collectif, c'est la fameuse conférence de rédaction. Au fur et à mesure qu'on a visionné les pages, on les ré-envoie aux équipes pour les corrections (il y a un bouton spécial).

Après 3h de travail (dont 1h pour le brainstorming) avec une classe de 5e, ils n'avaient encore rien tapé ou presque sur les pages. C'est fou ce que c'est long de faire écrire des élèves. Et encore, ils écrivent sur une visite qu'ils ont faite, il n'y a pas de recherche doc ! J'ai donc récupéré 1h d'étude pour avancer la rédaction et la saisie. Du coup, en 1h de plus, ça a avancé d'un coup. Mais il manque encore des textes, les corrections, et les illustrations. Et je n'ai plus la classe en heure CDI, donc j’attends que la collègue reprogramme une heure de cours.
J'ai aussi appelé au secours le collègue de segpa, pour m'aider à faire écrire les élèves, seule je n'y arrivais pas. Il leur a fait terminer et corriger les textes et les dessins en cours de français, et ils n'auront qu'à les mettre aux bons emplacements avec moi sur leur heure au CDI. Il y a passé 3h !
Il ne faut donc pas se lancer dans ce type de projet si on n'a que peu d'heures, et si on est seul ! Un projet, quoi !


On en fait quoi après ?

Quand on aura terminé, je moulinerai un pdf, il sera mis sur le padlet des journaux dans le site du collège. J'imprimerai une version papier pour le CDI. 

Nous n'avons pas encore décidé si nous allions le photocopier pour chacun des élèves. Ce serait mieux, mais avec 6 pages pour 50 élèves, ça fait beaucoup de photocopies... 
On pourrait prévoir de lui donner vraiment le statut de journal du collège, et le vendre un prix symbolique (quand on paie 10c un journal, on ne le jette pas). Cela permettrait à des élèves qui ne sont pas les auteurs de l'acheter, et ainsi de valoriser le travail des élèves. Aucune décision n'a encore été prise à ce sujet.


BILAN

C'est vraiment chouette comme façon de travailler. Les élèves travaillent comme des journalistes, en équipe. Ils voient le résultat prendre forme. Et c'est très facile à gérer pour le coordinateur adulte.
On peut évidemment faire la même chose avec le site magmaz directement, qui est gratuit dans une certaine mesure, ou avec une maquette créée avec libre office dessin ou scribus, qui serait mise à disposition des élèves dans un réseau. Dans ce cas, le même déroulement de projet serait envisageable.

Quand ce sera terminé, je mettrai à jour ce billet si de nouvelles idées nous sont venues, ou si des problèmes sont apparus. Je mettrai un lien vers les journaux. 

Tous nos journaux !


4e SEGPA, 31 mars : volcans et séismes


Les 5e SEGPA : 

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