vendredi 24 avril 2015

Spéciale dédicace à mes 5eE...

Dernière heure de la semaine, on revoit une ènième fois le lexique d'Internet avant de passer aux réseaux sociaux et aux malwares.
J'ai mon pot de fleur, avec des galets dedans. Le pot, c'est Internet, les galets c'est le web, la messagerie instantanée, la messagerie électronique. Je touille un peu des fois pour les réveiller, ça fait un boucan de tous les diables, j'adore ça !
On révise au début de chaque heure, je sors les galets, et j'annonce "et ça, c'est quoi ?".

On en était à "citez-moi d'autres navigateurs que Mozilla Firefox".

"Yahoo !!"

Bon, je me dis, ça recommence, il y en a encore qui n'ont pas encore compris la différence entre un logiciel et un site, mais c'est pas grave, je m'acharne. Je fais la grimace, les gros yeux, et je demande des précisions.
Voyant qu'ils s'étaient encore fourvoyés, une élève lance au groupe, histoire de se rattraper : "Mais non, Yahoo, c'est un site avec plein de trucs dedans !"
Je reprend ma respiration, fait mine de perdre la vie, et je demande "Pourquoi on ne peut pas dire que Yahoo y'a plein de trucs dedans ?"

"On ne peut pas dire ça parce que Google a pris tout ce qu'il y avait".

Après m'être essuyé les yeux, et repris mon souffle, j'ai promis à D... qu'il serait ce soir sur la toile, le web... C'est chose faite ! (Je ne met pas son prénom en entier, au cas où Google piquerait aussi son identité...)

Sur ce, bonnes vacances, ou bon week-end !
Image Internet
Et le renard, je le mets où, M'dame ??

samedi 18 avril 2015

Un CDI-ruche : ça bouge, mais c'est organisé

La sortie des nouveaux programmes m'ont laissée perplexe et un peu perdue : on est où, nous ? Si tout le monde fait de l'EMI, je fais comment pour continuer à assurer une vraie progression des apprentissages ? Est-ce que je vais devoir me battre pour défendre mon beefsteak documentaire ? Je vais servir à quoi ?
(Je ne suis pas la seule à m'inquiéter... Cf article Fadben : http://www.fadben.asso.fr/Compte-rendu-d-audience-Cabinet-de.html)
Couverture de disque
Et nous, et nous, et nous ?...
La journée d'hier m'a heureusement redonné un peu le moral.

 Hier midi en club, 20 élèves dans tous les coins :
- Deux garçons de 6e terminent le quiz sur les albums d'"1, 2, 3 albums" commencé la semaine précédente par deux autres élèves. Ils tapent les questions, et comme ils ont su l'enregistrer au bon endroit, je le retrouve facilement. Je termine la mise en page. En 6e, c'est difficile.
- Trois filles avancent la mise en page de leur quiz-BD (les copines avaient terminé de scanner les images le matin en étude). Il faut récupérer juste les bulles, pour faire deviner "qui parle ?", donc elles utilisent un site de détourage, et insèrent tout ça sur leur document. Je leur fais le tableau vide, elles n'ont plus qu'à insérer leurs bulles.
- Deux nouvelles recrues de 3e font le point sur les mangas. Ils utilisent le site "manganews" pour savoir quelles sont les séries à continuer. Ils préparent aussi une affiche pour demander aux élèves quelles séries on continue. Faites un tableau, les gars. Mais si, on a appris en 5e comment faire une mise en page facile avec les tableaux. Mettez en paysage, faites deux colonnes, et changez vos marges, aussi, c'est trop étroit. Et puis ancrez vos images "comme caractère", c'est plus simple.
- Un groupe met la dernière main à leur planche de manga. On a travaillé en 6e sur les mangas, ils connaissent les codes graphiques, et achèvent le nemus.
- Des 5e commencent la déco du chariot des romans historiques. Ils récupèrent des images à colorier (google/image avec recherche d'images au trait), et rajoutent des beaux titres en bidouillant avec "dafont". Tout ça, ils savent le faire depuis la 6e, et on a révisé cette année.Et ils sortent les feutres, le rouleau de papier, les ciseaux à cranter.
- Un élève de 4e s'est chargé de publier sur le blog du Mangamado les dessins reçus cette semaine.
- J'ai récupéré les autorisations de sorties pour l'expo qu'on va voir à la rentrée.
- Des élèves veulent faire un exposé sur un livre, je les met devant des powtoon-book pour leur donner des idées. Ils font le brouillon avant de se lancer la prochaine fois.

Je suis en train d'aider Floriane sur ses bulles quand j'aperçois une dame que je ne connais pas. Les bénévoles qui encadrent le club échecs l'ont appelée à la rescousse, les élèves sont de plus en plus nombreux à vouloir apprendre à jouer. Donc elle vient voir comment ça se passe. Soyez la bienvenue ! C'est l'heure du changement de club, on met dehors les élèves du club lecture, et le Club Jeux de stratégie ouvre. 25 échéphiles, 25 joueurs de jeux variés avec moi dans une autre salle, et au milieu, les lecteurs, qu'on n'a pas le coeur de mettre à la porte.
"Bon courage", elle me dit en partant. Pourquoi du courage ? Je suis bien, ici !

Dernière heure d'étude. Trois élèves de 6e testent le quiz terminé le midi en club. Elles me proposent quelques modifications, certaines questions ne sont pas claires. Deux élèves sont aux ordi à terminer leurs exposés. Steven est en 4e segpa, il travaille sur le Portugal. Leilou est en 6e, elle fait un article sur sa pratique du rugby en club. On a vu le matin même avec sa classe comment les journalistes écrivent, donc elle change son titre, elle le colle à gauche, met une lettrine, trois colonnes, et des guillemets et des "explique, conclut Leïlou" quand c'est elle qui parle.
Steven demande à la cantonade : "Quelqu'un peut m'aider pour les fautes d’orthographe ?". Leïlou se lève, deux autres élèves la rejoignent.
Moi je ne dis rien, je continue à saisir les derniers "Max et Lili" achetés, et je savoure...

Ah oui, c'est vrai. C'est pour tout ça que je fais ce métier. 
Photo libre de droit
Venez, on va au CDI !
Donc je sais. Je vais me battre pour sauver mes "cours" d'exposés, ambitieux et progressifs. J'ai un an pour prouver à mes collègues que c'est indispensable de me laisser ce cours annuel et non-partagé en 6e et 5e. Peut-être même que je crie avant d'avoir mal, et qu'ils seront les premiers à me le dire. Mais comme personne ne me dit jamais que ce que les élèves savent, c'est grâce à moi, j'ai l'impression de faire un travail invisible. On entend davantage "les jeunes, aujourd'hui, qu'est-ce qu'ils sont à l'aise sur ordi ! Qu'est-ce qu'ils savent comme choses..." Ben et moi, alors ?? Je leur fais faire mumuze ??
Je sais bien que je n'existe nulle part, et qu'on nous dit que tout le monde peut mettre la main à la pâte, mais j'aimerais bien continuer à mettre les ingrédients dans l'ordre, et choisir la recette ! L’inter-pluridisciplinarité à 40, c'est bien, mais pas pour apprendre de manière progressive et adaptée aux âges des élèves. Quand les élèves sauront faire, les collègues pourront leur faire utiliser toutes leurs compétences pour des travaux inter-disciplinaires. Mais moi, je saurais que TOUS les élèves ont appris TOUT, quel que soit leur classe, leurs professeurs, leurs projets hypothétiques. Et sans avoir besoin de faire le point à chaque début de projet "bon, vous savez tous comment on fait pour... vous savez comment trouver des images libres de droit ? ..." et devoir tout redire parce que la moitié ne l'a pas encore fait. J'ai vécu ça 10 ans, cela fait 10 ans que c'est terminé, je n'ai pas l'intention de revenir en arrière. 
Et ben, si on m'avait dit un jour que je me battrais pour avoir les élèves toute seule !

samedi 11 avril 2015

Presse en 6e, suite

Après mon petit brain-storming sur papier (cf message précédent), voici le déroulé détaillé des séances.

1- Vidéo sur la création d'un journal papier :
http://www.dailymotion.com/video/x5nkmh_fabrication-d-un-journal-hebdomadai_news
J'enlève le début, où l'on voit la responsable commerciale démarcher pour vendre des encarts publicitaires. Je le garde au chaud pour plus tard. Après la diffusion, je leur demande la liste des métiers qu'ils ont vus. On essaie de tout remettre dans l'ordre. J'insiste sur le fait que tout se fait en une journée. Cela les impressionne toujours, surtout le fait qu'il y a des gens qui travaillent la nuit.

2- Distribution d'un article A3 avec le dessin d'une salle de rédaction, et plein d'encadrés. Je leur demande de la lire. Ils la retournent, et je leur demande d'écrire au brouillon le maximum de noms de métiers. On regarde à nouveau la feuille, et ils rajoutent ce qui leur manquait.
Je termine en projetant la vidéo de l'Onisep sur "secrétaire de rédaction" : http://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/secretaire-de-redaction

Selon le temps qui reste, et pour commencer la suite au début d'une heure, je rajoute des vidéos, je laisse du temps pour feuilleter les magazines...

3-  Pub : diffusion du début de la vidéo. Je ne donne pas le thème de la séance, parce qu'ils doivent deviner ce que la dame est en train de faire. Je donne la parole à TOUS les élèves, qui doivent dire ce qu'ils ont compris. On peut entendre plusieurs fois la même chose, et je ne fais aucun commentaire. Le fait d’entendre les hypothèses des autres leur donne des idées, on fait un 2e tour, je fais une synthèse des différentes hypothèses entendues. J'en profite pour leur fait remarquer que c'est en s'écoutant et en rebondissant qu'ils fabriquent de la connaissance, que je n'ai rien dit du tout depuis le début. Je rediffuse le passage, et ensuite ils doivent dire quel élève était le plus proche de la réalité. On corrige, je montre dans un journal les encarts publicitaires, et j’explique rapidement que sans la pub, un journal ne pourrait pas exister. Je leur demande quelle est l'autre source de financement : les achats des lecteurs.
4- Je distribue des piles de magazines, et ils doivent ouvrir le magazine à une page de pub. Ils ont souvent beaucoup de mal, et confondent pub et article, surtout dans les magazines pour enfants, avec les articles sur les livres, les films...
Je leur montre la malhonnêteté de certains encarts publicitaires (dans Je Bouquine, notamment), où les pub utilisent la même maquette que les articles sur les livres.

Je n'utilise jamais les magazines de la semaine de la presse pour les activités, il faut au maximum donner aux élèves l'occasion de découvrir les abonnements du CDI pour leur donner envie ensuite d'y retourner seuls.

5- Ils gardent les magazines, et ils doivent me trouver tour à tour : le sommaire (on compare avec la couverture : pourquoi il n'y a pas tout sur la couverture ? comment on choisit ?), un article de deux pages exactement, le sommaire du mois prochain. Evidememt, c'est sportif, je cours partout pour vérifier s'ils ont bon, si oui ils lisent le magazine, si non ils continuent à chercher, et moi à courir d'une table à l'autre (en essayant de me souvenir qui a déjà trouvé...)
On termine par l'ours (qui est souvent juste à côté). Je leur demande ce que c'est, j’écoute les propositions, je corrige en expliquant que c'est une sorte de générique du magazine. Je raconte pourquoi on appelle ça un ours. Deux hypothèses, c'était le surnom des imprimeurs du 19eS, soit parce qu'ils n'étaient pas commodes, soit parce que leurs mouvements pour manipuler les lourdes presses les faisait ressembler à cet animal. deux sites pour en savoir plus :
https://petitsobjetsdecompagnie1.wordpress.com/2013/09/16/largot-de-limprimeur/
 http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=6287 (message de Sylvain B le 08/01/2009)
J'en profite pour vidéoprojeter une presse sur ecosia/images.

Selon les classes et leur écoute, je leur montre l'article de wiki sur la casse, la boite en bois qui regroupe tous les caractères de plomb. Je leur dis que cela s'appelle la casse, que les majuscules et les minuscules sont en haut ou en bas de la boite ("bas de casse" pour les caractères en minuscules, placés en bas pour être à portée de main), et je leur montre dans Libre office texte qu'on retrouve toujours le même mot pour désigner les majuscules et les minuscules.
J'aime bien faire un peu d’histoire, et leur apprendre des mots rigolos. En 5e, je rajoute le pied de mouche.
http://musee-imprimerie.com/visites/typographie/casse.html

6- La création d'un journal télé. Je passe la vidéo de TF1 sur Zlatan, proposée cette année sur le site du clemi : http://www.clemi.org/fr/tv/modules/visite-de-medias/ (la 1ère de la liste). Je la passe en deux fois : d'abord la fabrication du reportage. Après la diffusion, je leur demande de retrouver tous les moyens d'informations des journalistes : les journaux papiers, les discussions entre eux, les interviews qu'ils vont faire, les émissions de télévision sur les autres chaines, twitter (je leur fait préciser quels types de comptes ils vont voir, pour éviter les bêtises). Je fait des pauses dans la diffusion, pour qu'ils comprennent bien que les journalistes rebondissent en direct dès qu'une nouvelle info ou image tombe. Et ensuite je passe le reportage créé, et je leur demande de repérer toutes les images différentes qui ont été utilisées. Comme 3 des classes ont déjà fait des vidéos-reportages avec un logiciel de montage, cela leur cause. Et ils sont impressionnés : nous, Madame, on a mis beaucoup plus de temps qu'eux !

Ces séances sont très interactives, les élèves participent beaucoup.

7- Je continue ensuite le zoom sur l'article, et sur sa structure : sur-titre, titre, inter-titre, chapô, illustration, légende, encadré. Je distribue un article, et je le vidéoprojète :
https://drive.google.com/folderview?id=0B6Hu_aEDjPW0Q1d3S3E1cmN6MXM&usp=sharing
Ils doivent en faire le schéma, et légender s'ils connaissent les noms des différents éléments. Le diaporama est conçu pour donner des indices progressivement.
Ensuite, j'enlève tous les brouillons, je  redonne un autre brouillon et un nouvel article, et ils doivent bien-sur refaire à chaud le même travail. J'envoie un élève tiré au hasard pour corriger au tableau.

Au début de la séance suivante, je fais une évaluation, en distribuant un article qui vient de sortir dans la presse sur le collège, avec tous les éléments traditionnels d'un article. Un bonheur pour cette séance ! Ils doivent d'abord le lire, et ensuite en faire le schéma légendé.

8- La suite, c'est le texte proprement dit d'un article, les verbes utilisés par les journalistes, toutes les variations de "il a dit que" : a souligné, a regretté, se réjouit untel, les guillemets, le style indirect... Et on termine en écrivant des articles sur un événement vécu par les classes (une sortie scolaire, une rencontre...). Cela dure bien-sûr plusieurs heures. Parfois, je leur fais faire à la main, parfois à l'ordi, ça dépend de l'inspiration... A suivre, donc...

vendredi 3 avril 2015

FPA (Formation au Poisson d'Avril)

Idée de la semaine :
Je ne m'attendais pas vraiment à passer trois jours de folie douce !

- Y'en a dans les BD, Madame ?
- Et ça, c'est un poisson ? Ben oui, c'est une truite, mais tu ne vas pas me montrer tous les poissons de "La pêche et les poissons", parce qu'on n'est pas rendus !!"
- ça, c'est un poisson d'avril, c'est forcé, Madame !! Mais non, les albinos, c'est une vraie maladie, et ça aussi, ça existe, et ça aussi...
- Alors ça, Madame, c'est sûr ! Menfin, regarde la date du magazine : novembre !
- Et là ? Mais lis l'article, enfin ! Tu verras bien. Ah bon, il faut lire !
- Oh et puis zut, vérifiez sur Internet avant de me montrer n'importe quoi !
- Mais en fait, c'est quoi qu'il faut chercher ??

Après deux jours de formation intensive au poisson d'avril (avec 3 classes de 6e, et 2 groupes de 5e), + pas mal de bouche à oreille dans les couloirs (y'a des poissons au CDI !), ça y est c'est parti, tout le monde cherche son poisson ! Certains s’installent devant google avec le magazine, et vérifient scientifiquement toutes les infos.
On les affiche au fur et à mesure. On en a trouvé déjà 3 !

Mais sincèrement, je ne sais pas si j'aurai le courage de remettre le couvert l'an prochain ! Qu'est-ce que c'est fatiguant, la chasse aux poissons d'avril !

jeudi 2 avril 2015

La presse, version "trace écrite"

Puisqu'il faut les faire écrire (cf mes précédentes déconvenues avec les 6e !), et bien allons-y !
Brain-strorming à l'écrit, lexique, trace écrite... A vos crayons !

Alors que mes séances sur la presse marchaient du tonnerre depuis quelques années (mais pour quel bénéfice à terme ?), j'ai tout remis à plat, et j'avoue que parfois, face aux élèves, je patine un peu.
Comme quand je leur fais passer l’évaluation avant le cours... Ah, ça, ça a été miraculeux, façon "tarte tatin". Cette erreur-là, je la referai, ça a été trop génial !!
Face au document à commenter avec les mots qu'ils étaient sensés avoir vus avec moi, ils étaient tétanisés, ne savaient rien. Mais enfin, que se passe-t-il ? Ben on n'a jamais vu ça, madame ! Comment comment, ce n'est pas ce qu'on a fait la semaine dernière ? Ben non, on n'a pas commencé. Oups ! Au temps pour moi, rendez-moi ça, je vous les redonnerai dans quelques séances. Bond dans le temps : après les séances, ils ont tout bon !!! Et  moi, je fanfaronne : vous voyez que je sers un peu à quelque chose !! Cf la pédagogie du super-héros, billets précédent...

Bref, donc je patauge parfois avec la 1ère classe, mais après ça se cale pas trop mal.

Dernière satisfaction en date : après un brain storming à l'oral sur "c'est quoi pour vous la presse ?" qui fait ressortir les mots journaliste, journal, info, je donne un bouillon à tout le monde : "Et entre l'info et le journal, il se passe quoi ? Comment un événement se retrouve-t-il dans le journal ? Dessinez-le moi, écrivez-le moi, chacun fait à sa manière."
Et là, pas moyen d'attendre que les autres répondent à leur place.

Voici quelques exemples de réalisations, qui montrent qu'on a tout intérêt :
- à varier les façons d'interroger les élèves. Certains élèves très en difficulté à l'écrit, ou mutique à l'oral, se sont révélés savoir plein de choses
Travail d'élèveTravail d'élèveTravail d'élève




Travail d'élève
Travail d'élève 







- à travailler sur la presse télé : beaucoup d'élèves dans les classes pensent que les journalistes prennent les infos à la télé... 
Travail d'élève
- à travailler  l'orthographe, quand-même, un petit peu...

Travail d'élève


 






Après, je passe quelques vidéos sur le travail des journalistes, ils modifient leur schéma s'ils pensent avoir oublié quelque chose, je distribue aussi un A3 avec le travail d'une rédaction, avec plein de légendes partout, on s'en sert pour faire la liste (écrite !) de tous les métiers, on rédige un petit lexique.

L'étape suivante, c'est le feuilletage d'un magazine, avec notamment un arrêt assez long sur 
la différence publicité/information. Il y a du boulot !! Suite au prochain épisode.

Vive les séances en 6e... 4 ans après !

Un élève de 3e : "Vous avez Claude Gueux de Victor Hugo ?"
"Et ben tu cherches tout seul !"
" Mais je ne me souviens plus comment on fait"
Regard tendre de la doc...

Quelques minutes plus tard : " Je peux aller sur l'ordinateur ?"
"Mais non, enfin, vous avez tout ce qu'il faut pour chercher ! Retournez dans les étagères, et réfléchissez !"
Mais elle leur a appris quoi, la doc ?

"Y'a pas à Claude Gueux !"
"C'est le titre, Claude Gueux !"

Le mot de la fin au copain : "Ah, il faut chercher à V !"

dimanche 29 mars 2015

Un nouveau joujou rigolo...

J'ai créé cette année un tableau de vrais post-it pour mon clubpseudolecture (en fait, on y fait tout saut lire, mais c'est pas grave.. On vient de le rebaptiser "Le club". C'est plus honnête !).
Le problème, c'est que les élèves ne regardent plus tellement les post it, et qu'en plus, j'ai un paper-board un peu condamné rien pour ça !
Alors pour changer, je me suis dit que je pourrai tester les tableaux virtuels.
J'ai finalement opté pour Lino, que je trouve plus facile à utiliser que Padlet, et qui ne nécessite pas d'inscription (si on est connecté déjà en gmail, twitter ou facebook). Je sais, c'est pas génial pour la vie privée de mes données, mais tant pis..
Voici le tableau que j'ai donc créé avec Lino pour le club du jeudi/vendredi :
http://linoit.com/users/cpommereau/canvases/Au%20programme%20du%20club

Je me suis dit qu'on pouvait
aussi s'en servir pour créer une sorte de cahier de texte visuel, pour que les élèves visualisent ce qu'on est en train de faire, ce qu'on a fait, ce qu'il reste à faire. Ou quand on fait travailler les élèves en équipe sur un projet, pour que chacun écrive ce qu'il a à faire. Je ne l'ai pas encore testé en collaboratif, mais c'est possible.
Voilà un joujou de plus, qui me servira le temps qu'on s'en lasse, et que je revienne aux traditionnels post-it... D'ailleurs, il faudra bien, j'en ai acheté des tonnes sur Internet en promo...

vendredi 20 mars 2015

Impliquer les élèves dans les achats

Natacha m'avait posté un commentaire avec une idée, suite à l'article "Un classeur de sélection" :

"Dans mon établissement (lycée pro), j'ai opté pour un système de vote, à partir d'une pré-sélection (je présente le résumé et quelques avis trouvés sur Internet). Cela évite les livres qui ne plaisent qu'à un petit nombre d'élèves et les suggestions hum-hum. Sur les bulletins, les élèves peuvent ajouter des propositions et, si je les valide, je les ajoute à la pré-sélection suivante.
Je n'ai pas forcément beaucoup de votes mais les livres ainsi choisis sont beaucoup empruntés."

Je m'en suis inspirée pour demander aux élèves du club lecture de créer une affiche, pour savoir quelles BD acheter. En dessous, l'affiche continue avec des colonnes pour que les élèves écrivent leur nom.






J’aimerais bien aller plus loin, et reprendre son idée de coupures de presse et d'avis Internet, par exemple pour demander quels romans les intéresseraient. A suivre, donc... Merci Natacha pour cette idée.


lundi 23 février 2015

Des traces écrites pour mieux retenir

Pendant plusieurs années, j'ai distribué un dossier aux 6e, et même aux 5e, avec toutes les activités prévues, et des emplacements pour mettre les évaluations.
Mais j'ai fini par abandonner. 

Raison 1 : comme je change souvent d'avis au cours de l'année, finalement on faisait autre chose que ce qui était noté dans le dossier, et à la fin de l'année, il était vide !
Raison 2 : j'oubliais de les distribuer
Raison 3 : je me fais de plus en plus voler les crayons que je prête, donc j'ai petit à petit abandonné l'idée du pot à crayons sur les tables, et du coup, j'ai arrêté les traces écrites de toutes sortes. Pourquoi je ne demande pas aux élèves de sortir leur trousse, me direz-vous ?? Et bien parce qu'on n'en pas besoin à chaque fois, et il leur est impossible d'arrêter de toucher à leur trousse, de l'ouvrir, de bidouiller dedans, de la faire glisser sur la table pour toucher le voisin... 

Mais dernièrement, j'ai ressenti le besoin de les remettre en place.

Raison 1 : un inspecteur en primaire a remarqué qu'il voit souvent des élèves au travail, mais qui ne retiendront rien de la séance. Cela m'a fait réfléchir...
Raison 2 : une classe de 6e (section foot) m'a dit que comme ils ne notent rien, ils ne peuvent pas retenir. J'ai commencé à me fâcher, et leur ai demandé si sur le terrain de foot, ils ont leur calepin pour noter les remarques de l'entraineur, et puis j'ai réfléchi. Peut-être bien que c'est eux qui ont raison. certains élèves ont besoin de traces écrites, le "tout oral" peut les perturber. Ils participent sur le moment, mais ne fixent rien.

Photo personnelle
Le préalable, trouver une solution pour les crayons.
J'ai mis sur chaque table un pot à confiture vide, entouré d'une bande de couleur, ce qui me permet d'avoir un code couleur pour les tables, et de pouvoir faire mon tirage au sort de "volontaires", avec des galets peints de la couleur des tables, et un dé qui détermine le numéro de l'élève interrogé.
Les pots à crayons sont maintenant toujours sur les tables, mais vides ! Et du coup, je peux remettre en place le tirage au sort, ce qui me manquait, et rend plus dynamiques les séances en obligeant tous les élèves à écouter.

Pourquoi j'avais arrêté les tirages au sort, me direz-vous ?? Et bien c'est bête, mais je n'avais pas pensé que je pouvais mettre des pots vides sur les tables... J'ai essayé les papiers de couleur scotchés sur les tables, mais les dames de ménage ne remettaient pas les tables aux mêmes places entre deux grands ménages... J'ai essayé les galets géants de couleur posés sur les tables, mais ils finissaient toujours dans les mains de quelqu'un, avec le risque qu'ils se l'envoient à la tête... Et ils frottaient les tables avec, mettant de la peinture partout. Maintenant, il arrive qu'un élève n'arrive pas à laisser le pot tranquille tout seul sur la table, mais c'est tout de même assez rare ! 

Quand j'ai besoin qu'ils écrivent, je passe dans les rangs mettre 4 crayons par pot, que je récupère à la fin de l'heure après avoir vérifié qu'il y en a toujours 4.
Je vais peut-être d'ailleurs mettre 4 crayons noirs-bleus, et 4 crayons rouge-vert, pour qu'ils puissent différencier les corrections. Ou alors ceux qui avaient écrits en noir écrivent en bleu ? Mon dieu que c'est difficile la pédagogie...

Choix pour le dossier : j'ai acheté des feuilles doubles grand carreaux, et des feuilles simples petits carreaux (en fait, je les ai piquées à mes filles).
J'ai distribué une feuille double pour les évaluations, et une feuille simple pour le lexique des mots importants à retenir. Maintenant, au début de chaque séance, je vidéo-projette une photo ou une capture d'écran de vidéo montrée la semaine précédente, avec une question.
Ils écrivent leurs idées, je tire au sort 4 personnes qui lisent leur réponse, puis je donne la parole aux "bonus". Toute information supplémentaire est la bienvenue, à la condition qu'elle n'ait pas déjà été dite. Dernière étape de l’évaluation : je vidéo-projette la correction, et ils notent ce qu'ils avaient oublié.

J'ai dû prévoir une caisse d'attente, avec des livres à feuilleter, tant le temps mis pour écrire les corrections est différente d'un élève à l'autre ! Et ceux qui veulent aller emprunter un livre peuvent s'échapper.

A la fin de chaque cycle, on va noter dans le lexique les mots importants (de la BD, des mangas, de la presse...), et je tirerai au sort de temps en temps quelqu’un pour lui demander le sens de tel ou tel mot. Je pourrai également reprendre ces mots l'année suivante, si je leur fais garder le même dossier. Et cette nuit, je me suis dit que je pourrai faire un tableau avec tous les mots de l'année, le distribuer en début d'année, ils mettraient 1 croix à côté des mots qu'ils ont déjà entendus, et 2 croix à côté de ceux qu'ils sont capables de définir. Pour rebondir sur l'idée de "super-héros" du billet précédent ! Et pour leur donner le signal qu'on ne part pas de zéro, certains connaissent forcément déjà des choses.
Travail d'élève
Aux classes suivantes, j'ai mis un feutre de couleur dans le pot, et
d'eux-mêmes, ils ont soigné la présentation et souligné des trucs.

Cela prend du temps, c'est indéniable, mais ils mémorisent mieux, et cela permet de faire des ponts entre les séances. Ils font du lien, et comprennent mieux l'objectif des séances au CDI.
A ce système je rajouterai l'an prochain le plan du CDI, et ils colorieront après chaque activité l'espace qui nous a servi de support (on colorie l'espace manga à la fin des séances de découverte de ce genre).

Si avec ça, ils continuent à me dire qu'ils ne se souviennent plus d'une semaine sur l'autre, je mange mon chapô !!
Il ne me reste plus qu'à peaufiner mon système d’évaluation des compétences du socle, et ce sera parfait... Je m'y colle pendant ces vacances.

Par contre, il y a une chose avec laquelle je ne veux absolument pas transiger : il est hors de question de tomber dans le "scolaire classique". Avec des traces écrites, des évaluations, des grilles de compétences à remplir, le risque est grand. Il faut que je garde en tête la spécificité des activités au CDI : le travail en équipe, l'autonomie (et donc le déplacement physique dans les espaces et l'utilisation d'outils variés), les projets type exposés ou vidéo. 

Dernière minute : à force de cogiter sur les compétences, je vois bien que je ne peux pas me passer d'un dossier un peu prévu à l'avance, où les objectifs sont annoncés, et les compétences à évaluer. Du coup, je suis en train de repenser un dossier différent. A suivre...