mercredi 23 février 2022

Auto-évaluation en 6ème, une activité d'évaluation "deux pierres (à l'édifice) d'un coup"

Un peu redondants, mes billets : entre les chevaux de Troie pour passer en loucedé, et les séances "3 en 1" pour rentabiliser, on voit que je cours après le temps ! Bienvenue dans la réalité pédagogique des profdoc !

Quand on a les élèves de 6ème 50 min tous les 15j, on ne peut pas se permettre de vérifier leurs connaissances trop souvent. Sinon, on patine : deux pas en avant, un pas en arrière.
J'ai quand-même voulu motiver un peu mes troupes pour faire les activités à la maison d'une fois sur l'autre, et vérifier aussi ce qu'ils avaient retenu après les séances sur :
- les mots de vocabulaire du livre
- les métiers du livre
- le début des mots de la BD (première activité du diaporama BD).

Le tout sans "perdre" une heure précieuse.

Mais quand on parle "évaluation", le stress monte, c'est la panique.
J'ai donc réutilisé les étapes de couleur qu'on utilise en séance, pour que cela soit une activité "positive" et qu'au-delà du moment d'évaluation, la séance serve aussi à "apprendre" et à développer le travail en équipe.
J'avais tout préparé au cordeau, et évidemment, après la 1ère séance, j'ai modifié plein de choses. Mais dès la 2ème, les choses se sont déroulées à merveille, alors je vous partage ce doux moment d'évaluation.

 

jeudi 17 février 2022

2ème volet "cheval de Troie" : pHARe, un cheval de Troie pour l'EMI ?

Tel un PHARE dans la nuit (je ne vois que ça comme justification de l'acronyme...), voici venir le nouveau projet de l'éducation nationale : la lutte contre le harcèlement.
Très bien ! Enfin !
A raison de 10h par an et par classe.
Oups !
10h institutionnelles, imposées, pour lesquelles les établissements vont devoir rendre des comptes.
270h d'actions pour une seule année et nos 27 classes.

Qu'on me comprenne bien, je ne nie pas que des actions sont nécessaires voire indispensables sur ces thèmes. Je fais partie de ceux qui en proposent.

Je m'interroge juste sur la place "des autres choses", indispensables elles-aussi.
Par exemple et au hasard : l'EMI (mais je pourrais aussi dire la lecture. Aïe, pas de pot, ce sont mes deux missions...).

Si on poursuit la métaphore, on pourrait dire que l'EMI est le sous-marin troué : il est invisible, et en plus, il prend l'eau.

Vous le voyez, le sous-marin EMI, un peu en difficulté à l'horizon ?

lundi 7 février 2022

La fluence comme cheval de Troie pour la lecture

Le profdoc a des missions, mais pas d'élèves.
Il est prié de collaborer / impulser / coordonner.
Avec des collègues qui ont de moins en moins de temps pour le faire.
Il doit donc souvent tricher un peu pour agir.
Faire les yeux doux, supplier, menacer, se faire une petite place en jouant des coudes. Plus ou moins selon les sujets, ou les situations locales.
Il est même parfois amené à jouer les coucous et se tailler l’incruste, pour réussir à remplir son contrat. Sauf qu'il ne met pas les collègues hors du nid, c'est plutôt lui qui est poussé vers la sortie, et qui doit s'accrocher aux branches !
"Je peux venir, dites, je peux venir ?"

Pour faire de l'info-doc et de l'EMI, je vais peut-être tenter de passer par la case "lutte contre le harcèlement", je vous en recauserai la prochaine fois.
Et pour faire lire les élèves, et bien je prends aussi ce qu'on me donne.

Cette année, c'est la fluence qui a été ma chance. La fluence, grande cause de l'éducation nationale (la lecture étant la grande cause nationale, ne mélangeons pas tout. Cette cause-là ne m'a donné ni moyens ni cadre de travail, mais bref).
Il y a des créneaux pour la fluence ? Alors je prends.
Mais est-ce que je fais bien un entraînement à la fluence, c'est la question. Je vous raconte, et vous jugerez de mon imposture.

cheval-de-troie.jpg
Un profdoc devant la grille horaire des 6e