Au programme de la fin d'année, "Le fou qui était sage"

Un collègue de lettres m'a demandé de venir au CDI pour les 3 dernières séances de l'année de son groupe d'approfondissement français.
Il avait un groupe de 6 élèves (on en profite, tant que ça existe).

Je lui ai proposé d'exploiter les quelques livres qu'on avait avec des très courtes histoires de Nasreddine Hodja.
Et c'était vraiment chouette !

Déroulement :

- Chaque élève avait son livre, pris au hasard sur la pile

- 15 min de lecture silencieuse, aux 6 coins du CDI (l'avantage d'avoir un CDI biscornu !)

- Choix d'une histoire à lire aux autres

- Impression de leurs histoires (imprimante scanner)

- Lecture attentive, repérage des mots inconnus (recherchés dans le dictionnaire ou demandés aux deux adultes), entrainement à la lecture à haute voix (d'où l’intérêt des 6 coins du CDI !) 

- Petit "spectacle" à la fin, chaque élève passant devant les autres (assis, ô divin privilège, sur le tabouret haut de la prof !)

- Conseils de lecture expressive après chaque passage

J'ai ramené au CDI ce tabouret qui me permet une posture en hauteur
quand je lis des histoires

On a fait la même chose la 2ème fois, avec une amélioration nette des performances.

Et pour terminer le cycle et l'année, j'ai raconté moi-même la Petite Poche "Ni chien ni méchant", qui marche très bien en lecture orale.

Comme il restait un petit quart-d'heure, les élèves volontaires sont venus nous lire sans préparation des histoires qu'ils avaient repérées rapidement.
Occasion de voir que l'un d'entre eux était passé à une lecture expressive maitrisée, même sur des textes inconnus. Et on voyait à sa tête qu'il comprenait ce qu'il lisait, il s'amusait lui-même de l'histoire !

Bénéfices et perspectives

Le collègue a trouvé :
- que la lecture à haute voix, c'était pas si facile, et que cela demandait des compétences multiples, y compris la maitrise du souffle pour ne pas être en apnée
- que ce serait bien de le refaire, mais qu'avec une classe entière, ce sera compliqué (à la fois en terme de nombre de livres à avoir, que d'organisation)

On a pensé à des séances en quart de groupe : 12 d'un côté dans la salle de travail ou en salle info avec une activité, 12 en activité lecture haute voix, eux-même coupés en deux pour faire 6+6.
Des groupes de 6 pour cette activité, cela a plein d'avantages (en plus de les entrainer à la lecture, évidemment !) :
- ils osent lire devant les 5 autres, c'est moins angoissant et stressant, et ils ont même du plaisir à le faire
- si 12 élèves font une autre activité en parallèle, cela limite le nombre de livres nécessaires, et diminue le temps passé à scanner leurs histoires
- ça va 4 fois plus vite à écouter ! 

On pourrait rendre l'exercice plus didactique : faire entourer les mots de vocabulaire sur la feuille scannée, reprendre les mots nouveaux d'une fois sur l'autre.
Mais d'un autre côté, squizer cette étape permet de ne pas avoir à imprimer leurs histoires (gain de temps !) tout en rendant l'activité moins scolaire, donc peut-être plus attractive et plus festive.

Un mix des deux serait sûrement assez idéal.
Il va falloir que je parte à la chasse aux micro-histoires de ce style ! Si vous avez des idées, je prends !

Allez, une petite pour la route ?