dimanche 1 mai 2016

Des solutions pour voir la rentrée 2016 en rose (Le sursaut version 2)

Des solutions se précisent.

Avançons avec le sourire !
Je suis persuadée que si les collègues sont briffés par leurs inspecteurs (et pour l’instant, ils ne le sont pas !!), cela ne peut qu'être mieux pour nous et pour les élèves. Si cela ne marche pas, cela ne sera pas de notre faute. Et là, on m'entendra râler !!!
Mais je veux encore croire qu'avec la complicité, l’implication et la compréhension de tous, travailler mieux reste possible. Cela fait tellement longtemps que j’attends de pouvoir travailler comme ça !
Cela pourrait enfin être chose faite, grâce notamment au référentiel de progression rédigé dans l'académie, présenté en formation, et sur lequel nous allons pouvoir nous appuyer pour mettre en place l'EMI. J'avais finalement baissé les bras trop tôt, je me rends compte que beaucoup de mes collègues sont partants.

Cela fait des années qu'on regrette côté profdoc de ne pas avoir davantage de collaborations et de progressivité. On ne va quand-même pas demander à continuer à pouvoir travailler seul ?? 

Pourquoi demander à tout prix
à continuer à travailler seuls ?
C'est paradoxal, à l'heure où tout le monde se met à travailler ensemble, plus ou moins volontairement. Profitons de la fête ! Et tant pis si certaines notions passent à l'as. Les priorités, c’est que les élèves cherchent, lisent, comprennent, viennent au CDI, aillent à la bibli, travaillent en groupe, utilisent des outils numériques. Pas qu'ils puissent définir fiabilité et data center. Et n'oublions pas la culture et la lecture, il n'y a pas que l'EMI dans la vie.
Pour ma part, je vais proposer à mes collègues une progression basée sur quelques projets simples et carrés renouvelés chaque année, en m'appuyant sur quelques disciplines, différentes selon le niveau. D'autres pourront s'y rajouter, à condition qu'ils respectent la progressivité retenue, et je serai amenée à refuser de participer à des projets si j'estime qu'ils sont incohérents du point de vue info-doc-com. J'ai peur que ce soit le cas de beaucoup d'EPI, par exemple. Les collègues les envisagent sans connexion avec les apprentissages préalables de ces compétences. On verra bien, il faut qu'ils fassent des essais de leur côté, et on ajustera dans le temps. A moi de garder une trace de tout ce que je vais entendre : « ils ne savent pas faire ceci, ils sont perdus dans »...

Il faut aussi réfléchir à la pérennité de notre intégrité mentale ! 

Attention au burn-out !
J'étais habituée à gérer deux activités différentes par semaine, pour passer des notions bien précises et progressives, avec une préparation et des documents à prévoir identiques (6e, 5e). De temps à autre se greffait un autre projet, qui pouvait se permettre de demander une autre logistique. Si je perd ces deux activités de base auto-gérées, et si je demande aux collègues «Et en 6A, qu'est-ce qui te tenterait ? », je vais me retrouver soit avec des dizaines de projets différents à gérer, soit avec rien ! Dans les deux cas, mon cerveau va exploser. L'idée d'une démarche simple et unique de RD, et d'une harmonisation des projets sur les niveaux me semble donc médicalement indispensable.



Il faudra que je présente cette progression en Conseil pédago, en pléniaire. Il faudra qu'elle reçoive l'agrément des collègues. 

Faudra-t-il que je pleure ??
Si les inspecteurs ne leur disent pas que l'EMI est dans leurs programmes et ne leur demandent pas des comptes, cela risque d'être difficile pour des nouveaux collègues profdoc. J'espère que de mon côté cela se passera bien, même si je suis loin d'être assurée que la collectivité estimera importante une coordination/harmonisation sur ces compétences info-doc-com.

Je vais rédiger des documents les plus simples possibles, pour ne pas rajouter de la complexité à la complexité. Je mettrai tous ces documents sur un padlet dans esidoc, à la manière des bac à sable des formations. Je vais m'appuyer sur le terme EMI, le seul présent officiellement dans les programmes.



A venir : un tableau avec les compétences EMI de tous les programmes (merci les formateurs), une harmonisation de la démarche de RD (pour ne pas se noyer), une progression des outils et des notions (pour ne pas perdre les élèves), une proposition de répartition des tâches entre profdis et profdoc (pour ne pas perdre notre âme).

Mais pour l'heure, voici mes solutions pratiques, concrètes et pas utopiques pour travailler AVEC les collègues et pas tout seul, et s'impliquer nous aussi dans la réforme.



Changer de cadre grâce à la réforme, c'est chouette !
(Je ne sais pas si j'arrive à faire croire que je suis zen...)


Cadres d’intervention (partant du principe que les heures-CDI
sur heures d'étude sont désormais impossibles)


1- Heures de cours des collègues

- Quelques recherches documentaires SIMPLES prévues d'une année sur l'autre : Français 6e, un autre 6e souhaitable, Langues 5e 4e, SVT
- Quelques recherches documentaires COMPLEXES (avec production finale) prévues d'une année sur l'autre : EMC 6e 5e 4e, Langues 5e 4e, SVT
- Compte-rendus scientifiques pour faire utiliser des outils numériques, progression sur le cycle 4
- Recherche documentaire supplémentaire selon le souhait ponctuel des collègues (si ce projet respecte la progression, le profdoc peut s'associer)

2- Heures de Vie de classe

(Quelque soit le cycle, il est indiqué dans les textes « un minimum de 10h par an », sans mention de maximum. On pourrait donc faire inscrire l'heure à l'année, le PP prenant en charge certaines des heures de semaine A, les heures de semaine B étant notées « Selon projets »)
- En 6e, de septembre à la Toussaint, pour l’initiation CDI (classe entière, une semaine sur deux, ce qui n'est pas idéal, mais mieux que rien). Pourrait être consacré à la découverte des règles de fonctionnement du CDI, ses règles de vie. Doit être associé à des heures avec un enseignant (cf point précédent) pour les outils de recherche et les notions info-doc à passer en 6e (Domaine 2 du socle, méthodes et outils pour apprendre)
- Projets ponctuels avec l’infirmière, CPE, l'AS : harcèlement, réseaux sociaux, santé... (Parcours éducatif de santé)
- 3e si le PP veut qu'ils viennent travailler sur les métiers, rédiger leur dossier de stage... (Parcours avenir)

3- Heures d'étude « réservée » pour l'avancement du travail personnel dans le cadre d'un projet

(cf domaine 2 du socle, organisation du travail personnel)
- En parallèle d'un travail de recherche et/ou de mise en forme multimédia, prévoir des heures d'étude où le CDI est réservé à l'avance à la classe. Les élèves prévenus peuvent en profiter et avancer leurs recherches, leurs lecture, les enregistrements, la mise en page... Cela pourrait compenser les heures-CDI qui étaient jusqu'ici prises pour avancer un projet commencé en classe.

4- Périscolaire : étude, clubs (sur la base du volontariat)

- coach numérique (Parcours citoyen + domaine 2 du socle)
- sortie à la bibliothèque, rencontre avec un libraire (Parcours artistique et culturel)
- activité poésie, débat autour de livres avec l'infirmière... (Parcours artistique et culturel)

5- Journées à thèmes, à la manière d'une sortie scolaire ou d'un intervenant extérieur

(si on n'arrive pas à décider nos collègues sur les projets à caractère culturel ou médias, et qu'on ne veut pas sacrifier trop de projets et de partenariats qui avaient lieu depuis longtemps)
- Sortie à la bibliothèque, rencontre avec un libraire, un illustrateur... associé à la réalisation d'un exposé
- Journée autour des médias lors de la semaine de la presse
- Journée de rencontre autour de la lecture de livres, d'albums, de poésie, avec des bénévoles, associé à un travail d'exposé à l'oral (présenté aux bénévoles)


5 commentaires:

  1. Un vrai bol d'air frais ! Merci Claire

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  2. Oui! Merci pour toutes ces idées!!!!
    c'est agréable de lire du positif, si tout le monde se mettait à la réforme comme toi ça serait le paradis :D

    Bises

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    1. Si tu savais ce que ça me coûte en séances de shiatsu...
      Bises itou

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  3. Comment tu arrives à dire à un collègue que tu ne veux pas travailler sur son projet (EPI par exemple) ? Je suis nulle pour ça, je dis oui tout le temps même si je sers à rien parfois.
    Est-ce que dans des cas comme ça tu laisses le prof venir au CDI avec sa classe utiliser les ressources sans que tu ne t'occupes d'eux ? Je ne me vois pas "interdire" l'accès au CDI...
    Merci en tout cas pour toutes ses réflexions, ça aide bien !! :-)

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    1. On ne doit pas interdire l'accès au CDI, mais on n'est pas obligés d'intervenir, ni d'ailleurs d'être présents. J'ai prévu une progression des notions info-doc et des techniques informatiques, que je publierai dans quelques jours, quand elle sera validée par tout le monde. Je m’appuierai donc sur elle pour dire que je ne peux pas intervenir, parce que ce n'est pas dans mon programme (parce que j'en ai un, n'en déplaise aux IPRdis qui disent le contraire), et que les élèves ne sont pas encore opérationnels. Si le collègue prend alors en compte les éléments manquants, et rajoute des moments d'apprentissage (et je pense que c'est ce qui se passera, c'est souvent par manque de prise de conscience des difficultés de la tâche que les collègues demandent des recherches inadéquates aux élèves), alors je pourrai intervenir. Mais si les élèves déboulent avec une recherche que je découvre avec eux, et qu'ils ne peuvent pas faire, je les laisserai se débrouiller, voire donnerai la priorité aux élèves qui ont des projets prévus avec moi à terminer. J'ai prévu une feuille de liaison profdoc-profdis simple. Je la diffuserai aussi plus tard, quand je l'aurai testée plusieurs fois. Elle nous obligerait nous et les collègues à mettre noir sur blanc les difficultés info-doc et informatiques de la RD demandée, et de valider les projets acceptés au CDI sur les heures d'étude. Enfin, tout ça, c'est la théorie dans ma tête, pour me rassurer...

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