samedi 12 mars 2016

Les bases du traitement de texte

Les élèves de 5e ont déjà travaillé deux heures avec moi sur une mise en page Libre office dessin, pour réviser tout un tas de compétences qu'ils ont vu en techno et au CDI en 6e. Je rajoute des bonus, comme les liens, les captures d'écrans et dafont. Et par la même occasion, je table sur le fait que les rues autour du collège seront moins anonymes, mais ça, c'est moins sûr...
Document personnelDocument personnel

Je leur propose ensuite une activité d'une heure, pour faire un point de leurs connaissances sur le traitement de texte. J'en ai une 2e sur la création d'un tableau, avec fusion de cellules et ancrage des images, mais je ne la fais que si j'ai de l'avance.
C'est en haut de cette page.

Document personnel
Un des exercices : la barre d'auto-évaluation se met mieux en page
quand l'exercice 2 est réussi. C'est un moyen de vérifier. 
Cette activité "basée sur rien" ne me pose aucun problème de conscience. Mais je sais qu'elle n'est pas conforme aux préconisations : pas de méthodo sans fondement disciplinaire.
Je pars du principe que la maîtrise de ce logiciel est une nécessité, et qu'il faut trouver le moyen que les élèves ne mélangent pas les deux outils : LODessin et LOTexte. C'est pourquoi je fais les deux activités à suivre. Comme le traitement de texte est une constante dans leur scolarité, ils font le lien très vite avec leurs cours. Et comme je ne peux pas y passer trop de temps, j'ai essayé de "rentabiliser". Cette activité en autonomie fonctionne très bien sur une heure.

Si un enseignant de lettres me proposais de travailler ensemble sur cette compétence, jamais son texte à taper ne comprendrait autant de choses différentes que dans mon exercice, qui est une sorte de rallye, un exercice de style. Les élèves le prennent d'ailleurs comme un jeu.

Par ailleurs, les élèves ont du mal à se concentrer sur plusieurs difficultés à la fois. Je décharge donc leur esprit d'une éventuelle nouvelle thématique à lire et comprendre, pour leur permettre de se concentrer uniquement sur la technique. Utiliser un traitement de texte, ça s'apprend.
Il n'est pas question de passer derrière chacun pour leur montrer comment faire, ce serait invivable pour nous, et stérile pour eux. Ils ne retiendraient pas comment faire pour les prochaines fois. On retient mieux ce qu'on a trouvé tout seul.
Il s'agissait donc de trouver un dispositif qui permette à chaque élève de faire le point de ses connaissances, d'aller plus loin à son rythme, et si son rythme est rapide, de voir les petites astuces de fin d'exercice. Le tout en autonomie, parce que c'est à mon avis comme ça qu'on apprend le mieux à utiliser un outil numérique. Je leur serine qu'en informatique, si on sait se débrouiller avec des consignes, des tutoriels, et Internet pour trouver la solution à un problème, on peut tout faire. Donc je les incite à se débrouiller le plus possible entre eux et avec les indices et tutoriels.

Le principe d'auto-évaluation (gratuite, parce qu'évidemment il n'y a pas de note à la clé, juste une meilleure connaissance de sa façon de travailler, ou de ne pas travailler...) me permet de me concentrer sur les élèves les plus en difficulté, et de lâcher la bride aux plus rapides. Tout le monde apprécie, même si c'est pour moi une séance très fatigante, parce que personne n'est jamais au même exercice, il faut jongler entre les ordi et ne pas s’emmêler les pinceaux.
Mais ça vaut le coup.

Je pense donc que cette heure d'apprentissage est nécessaire, avant évidemment d'être ré-investie dans des travaux de mise en forme demandés par les enseignantsLa question se pose donc pour l'année prochaine : dans quelle case glisser cette séance qui marche si bien, si je lâche les heures 5e sur les heures d'étude ?
Couverture de livre
En 6e, un vendredi après-midi ? Pas sûr...
Hier à 14h30, j'ai testé la stratégie prônée en hauts lieux (pas de méthodo sans contenu disciplinaire) avec un demi-groupe de 6e, l'autre moitié était en voyage. Je me suis dit que j'allais re-tester framapad, en leur faisant créer de la poésie en groupe, avec un brain storming collectif de mots sur un thème, puis écriture collective de phrases à partir de ces mots. C'est une activité qui m'est familière sur papier en club poésie (enfin, Poét Poét, sinon j'ai personne...)
Forte de mon expérience framapad de l'an dernier en club, j'ai utilisé une balle de jonglage comme "bâton de parole", devenue "balle d'écriture" (ça fait moins classe !).
Bon, c'est vrai que les élèves se sont moins étripés, parce qu'un seul groupe écrivait sur le mur à la fois. Mais au bout d'un moment, comme ça n'avançait pas et qu'ils passaient leur temps sur le chat à dire des bêtises, j'ai mis une 2e balle en circulation.
Bilan : 1h stérile, ils n'ont ni appris à utiliser le logiciel, ni fait de la poésie. Trop de choses à gérer à la fois, ils ont saturé, et moi aussi (je devais les aider avec le logiciel ET avec la consigne d'écriture de poésie). Soyons honnête, c'était le boxon !
Mais soyons aussi positifs, ils n'ont cassé aucun écran avec les balles...
Le 2e effet framapad : mais qui a supprimé ma phrase ???
J'aurais mieux fait de leur faire écrire le texte d'une poésie, une phrase après l'autre !
On ne peut pas se concentrer sur deux nouveautés en même temps : imaginez-vous en train d'apprendre à jongler tout en découvrant l'italien... Dur dur !
Dommage, ça ferait un bon EPI comedia del arte !

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