dimanche 22 novembre 2015

Attention aux rumeurs, 3e version

Les séances de la semaine dernière m'ont laissées pantoise, tant les difficultés des élèves ont été localisées pas du tout là où je les attendais. Pour tout dire, j'étais même assez désespérée.
- "Madame, c'est quoi un sous-titre ?"
- "Ben l'info elle m'arrive par FB" "Oui, mais qui te l'envoie, tu es abonné à des fils d'actualité, tu reçois les infos de qui ?" "Ben, de FB !"
- "Mais je vous ai dit de cliquer sur le lien dans l'article, sur la page FB du CDI, c'est quand-même pas compliqué !" "Oh mais nous, Madame, on regarde que les images sur FB".
- "Je peux cliquer sur "vidéo d'une fusillade dans un train" ?"
- "C'est ça, le titre de l'article, Madame ?" "Euh, non, ça c'est la légende de la capture d'écran de twitter..."

Bref, y'a du boulot.
Et je ne parle pas des élèves faussement choqués que je leur mette des images de mort sous les yeux, ou qui foncent en bas voir les liens vers les autres articles ("ben, c'est sur l'article !") ou qui me reprochent mon titre "info ou intox ?" C'est pas bien de faire un jeu avec les attentats !

Alors j'ai fouillé partout, à la recherche de vidéos soft (des journalistes de radio filmés dans leur bureau, ça va ?), d'articles suffisamment courts pour pouvoir être photocopiés après mise en page (tant pis pour la navigation en vrai sur les vrais articles du net), des animations sans photo du tout.

Et j'ai changé mon déroulé de séance, plus "scolaire", puisque les tâches complexes leur passent au-dessus de la tête. Je teste demain !

énième version... peut-être la bonne ?
Voici les documents que j'ai trouvés :

http://www.dailymotion.com/Desintox

http://www.foozine.com/lhilarant-coup-de-gueule-de-el-hadj-a-propos-des-gens-sur-facebook-suite-aux-attentats-16278


et le dossier partagé avec la mise en page de la page 1 de l'article du monde (et quelques-autres au cas où je m'en serve plus tard) :
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/16/attentats-du-13-novembre-4-nouvelles-intox-qui-circulent-lundi_4811107_4355770.html

1 commentaire:

  1. "When the legend becomes fact, print the legend"... Les réseaux sociaux ont multiplié les problèmes de rumeur, et il a toujours été compliqué de faire apparaitre une vérité moins attrayante et plus complexe. Quant aux images sanglantes, elles ont fait le bonheur d'une certaine presse depuis l'Illustration. Comme tu dis, y'a du boulot.

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